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Coupe de la CAF : Les « Crabes » ne craignent pas Mazembe

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Qui mieux que l’entraîneur Nasser Sandjak pour parler, même à chaud, de la prestation de sa formation, le MO Béjaïa et le nul qui a sanctionné l’acte 1 de la finale de la Coupe de la CAF qui l’a opposé, samedi soir à Blida, devant, sans aucun doute, le meilleur club du continent de la décennie ?
Sans faux-fuyant, élogieux même à l’endroit de ses joueurs qu’il n’omet pas, malgré quelques regrets, de «remercier pour leur bonne application sur le terrain et, surtout, leur courage», le coach béjaoui, nullement déçu par le score final (1-1, avec la précision de taille que l’adversaire repart chez lui avec l’avantage non négligeable du but inscrit à l’extérieur qui compte double et peut par conséquent se révéler déterminant à l’arrivée du second acte, en plus de compter sur l’avantage du terrain et du soutien précieux d’un public fidèle ) qui, soutient-il mordicus, « maintient entière les chances de remporter le trophée en allant ramener un succès de Lubumbashi même», n’émet aucun reproche à un groupe qui «s’est bien battu.» Avait les moyens d’entrevoir avec plus de sérénité le long et périlleux déplacement du Congo car, dit-il sans forfanterie, « il y avait, et largement, de la place pour une victoire lors d’une première manche qui a vu l’équipe «se donner à fond et pouvait l’emporter sans surprise au vu du jeu produit et des nombreuses occasions créées» face à un sérieux client. Que de bonnes notes donc et beaucoup de sérénité de la part d’un entraîneur qui croit assurément en la bonne étoile des siens. Qui, et s’il sait pertinemment que ce match retour, et pour des raisons évidentes, « ne ressemblera en rien à celui de Tchaker, car se sera plus dur », fait preuve d’un réel optimisme pouvant, espère-t-il, se traduire positivement par un exploit de la part de joueurs en voulant terriblement. Plus que jamais près du but et d’une entrée fracassante dans le livre d’or du football africain et, partant, de l’histoire. Des «Crabes» imperturbables et sur lesquels la rage de vaincre de leur patron technique semble déteindre au point de ne craindre personne. Quand bien même le dernier obstacle, une terreur actuellement en compétitions africaines interclubs, s’appelle le tout-puissant Mazembe, le très brillantissime Yaya, qui nous a régalé avec sa formidable et magistrale frappe sur coup franc direct des 25 mètres et remis à l’occasion les deux vis-à-vis à égalité au tableau d’affichage, et donc fait revivre l’espoir au pied de Yemma Gouraya, et ses camarades nous invitant, au terme d’un match plein où ils auront néanmoins manqué d’inspiration dans certaines occasions franches de scorer (ah ! ces trois ratés monumentaux de ce même Yaya peu gâté par la chance au moment de conclure, alors que le but adverse lui était ouvert), qu’ils feront le nécessaire pour ne pas décevoir. «Renverser tout bonnement la vapeur » préviennent-ils en chœur maintenant qu’on n’a plus rien à perdre, les 90 minutes restantes seront là pour nous donner raison». Un vent d’optimisme qui souffle sur la Soummam, voire toute l’Algérie qui se met à rêver d’une victoire (elle reste possible), devant faire des Vert et Noir, un des nouveaux cadors en Afrique après s’être imposé comme une des valeurs sûres de la Ligue1 «Mobilis» trois années à peine après une accession historique. Entre la confiance et les regrets (pas beaucoup néanmoins en raison de la particularité même du défi à relever et de la valeur de l’adversaire), Sandjak, en homme de terrain, retient « cette seconde mi-temps où les Algériens ont pris le jeu à leur compte, dominé un adversaire qui a choisi de revenir en défense et préserver le maigre acquis du but inscrit sur penalty sur une mésentente de l’axe central de la défense ».
Et évite de se lamenter même s’il retient, avec un peu de désappointement, « la maladresse des attaquants dans le dernier geste, leur manque de lucidité et de concentration. Des paramètres qui auraient pu changer beaucoup de choses et le cours des événements ». Des regrets ? Si Sandjak ne veut pas trop accabler ses défenseurs, dont il souligne, notamment la « naïveté sur le but congolais, la seule grosse erreur du match qui a été payée cash et qui nous a fait très mal », met un accent particulier (en prévision de l’acte 2 de Lubumbashi où il faudra se montrer autrement plus concentrés et solidaires) sur le marquage des attaquants adverses qu’il sait, autant que ses poulains, très remuants.
Ce qui, de l’avis des observateurs, se fait de mieux en Afrique. Un client respectable et respecté mais que Khadir et ses frères, nullement impressionnés ne respectent plus qu’il n’en faut. Qu’ils n’ont jamais craints. Ce qui fait dire à Sandjak, certes déçu par quelques errements défensifs et une fébrilité somme toute compréhensible (la pression peut-être ajoutée à l’inexpérience à ce stade de la compétition) à des moments clefs de la rencontre, qu’«on ne pouvait demander plus à des joueurs qui ont allié le courage au talent et auxquels il manquait un zeste de concentration.» Le même discours, on le retrouve chez l’ensemble des Crabes (de même que leurs fans) qui n’ont pas, apparemment, dit leur dernier mot. Promettent avoir bien retenu la leçon et faire mieux qu’à l’aller où ils sont passés (d’où encore une fois les regrets unanimement exprimés en fin partie) à côté d’un joli succès et d’ouvrir grandes ouvertes les portes du sacre. Promesses, pour le rendez-vous du 06 novembre prochain, de refaire les mêmes coups que ceux réalisés, alors que personne ne les attendait ni donnait cher de leur peau, face respectivement au grand ES Tunis et au FUS de Rabat. Avec quelques réglages (dixit Sandjak), notamment en attaque en faisant preuve de plus d’efficacité et d’opportunisme, en un mot de réalisme devant, ou en défense, autour d’un Rahmani irréprochable comme à son habitude, mais trahi par la naïveté de son arrière garde, pour espérer sortit indemnes du duel impitoyable qu’imposera le champion d’Afrique (en champions league) en titre.
Alors, le MO Béjaïa, désormais bien dans son rôle d’outsider, a-t-il vraiment le profil, mieux, le potentiel pour dissiper les doutes nés d’une 1ère manche mi-figue, mi-raisin et s’en aller écrire l’histoire en décrochant la timbale sur un terrain (celui de Lubumbashi) où peu de d’équipes ont pu tenir leur rang ? On peut parler d’optimisme (c’est de bon augure) en attendant l’épreuve du terrain.
Une équipe qui se sait pas seule et qui a le soutien de ses supporters. Suffisant pour se surpasser, ne pas gaspiller cette dernière carte en la jouant à fond.
En tout cas, et c’est les premiers intéressés qui assurent et rassurent : le match et la déception de l’aller sont oubliés. Message décodé :
« comptez sur nous, on ne vous décevra pas ».
Retenu .. !
Azouaou Aghilas

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