à Annaba, des commerces de différentes natures où la mauvaise foi s’est taillée, la part du lion dans ce milieu de tricherie lucrative se sont considérablement multipliés, au grand dam des consommateurs qui ne savent plus, à qui faire »confiance » pour acheter sans risque de se voir intoxiquer par une contrefaçon qui a eu tout le temps pour faire son bonhomme de chemin, jusqu’à s’imposer . Les produits contrefaits envahissent tous les lieux et places commerçantes ou pas bien que leurs propriétaires, des vendeurs, âges et milieux confondus, soient traqués la plupart du temps par les forces de l’ordre. Ils répandent leurs produits de qualité douteuse juste à coté des marchés des villes et villages, en criant aux clients qu’il s’agit de produits proposés à des prix moindres, ce qui devrait les incité à ne pas rater une telle occasion. Les exemples sont nombreux. À l’entrée des marchés d’El Hattab, couvert ou »franciss » et à travers tout point jugé »intéressant ». Les produits vont du cosmétique (champoing, savons, crème solaire, détergents…) au, plus grave, produits alimentaires comme les gaufrettes, les biscuits et autres chocolats que l’on conseille aux parents, découvrant la supercherie, dès l’ouverture du paquet chez eux. L’on avance qu’ils sont bons et que certes la date de péremption approche, mais elle n’est pas dépassée. D’autres affirment qu’il s’agit bel et bien de produits de bonne qualité qui viennent faire le bonheur des petites bourses. Des biscuits proposés dans les commerces à pas moins de 300 DA la boite, sont écoulés par ces vendeurs à raison de 100 DA pour trois paquets. Il y a de quoi douter, a lancé une vieille qui tirait son petit fils, criant en larmes qu’il voulait en goutter tant que leur prix est abordable…voire » inratable ». Si les produits divers comme les ustensiles de cuisine et autres outils qui sont certes contrefaits sont eux aussi pris d’assaut par les citoyens notamment durant la période des fêtes, le risque d’intoxication est plus fréquent lorsqu’il s’agit, a-t-elle estimé, de produits alimentaires, facilement périssables. D’autres, usurpent les fonctions d’herboristes endossant le costume de « charlatans guérisseurs » pour mieux vendre des »h’chaoueche » dont ils vantent leurs bienfaits. Plus les miracles qu’ils produisent en contrepartie de quelques sous…parfois des billets. Combien sont-ils nombreux, les citoyens souffrants de maladies diverses qui n’hésitent pas à se diriger vers ces commerces dans l’espoir d’être soulagés. Les pauvres clients crédules et désespérés espèrent des miracles et sont prêts à débourser le prix qu’il faut, a-t-on dit. Désormais, ces cas suspects avancent parmi la population à visage démasqué et sans gêne risquant tout, pour décrocher la poule aux œufs d’or ! D’ailleurs le faux et usage de faux est devenu monnaie courante parmi nous, car certains de ces magouilleurs aiment bien frôler avec l’illégal pour détourner des fleuves à leur faveur, quitte à faire la Une des journaux locaux et nationaux, quand ils sont pris «la main dans le sac» par les services compétents désignés à veiller sur les deniers publics et privés. En Droit civil, la mauvaise foi désigne l’attitude ou le comportement de celui qui manque de loyauté envers autrui, notamment dans le cadre d’une relation contractuelle, la notion de mauvaise foi s’oppose directement à celle de bonne foi prévue. Lorsqu’elle est démontrée, la mauvaise foi peut exposer son auteur au versement de dommages et intérêts au titre de la compensation du préjudice subi. Mais, hélas, justement tout le hic est là, celui de la preuve qui ferait « tomber » la personne qui se rendrait coupable d’un tel méfait. Bien que les campagnes de sensibilisation en direction des citoyens sont à longueur d’année organisées, pour attirer l’attention des consommateurs sur les risquent qu’ils encourent et les convaincre à ne pas se hasarder à acheter chez ces commerçants sans contrôles, car les citoyens sont nombreux à céder à la tentation …parfois désastreuse.
Khadidja B.
