Annoncé en grande pompe, par le président Tebboune, lors de la visite du président du Conseil des ministres d’Italie en Algérie, le nouveau contrat passé entre le groupe Sonatrach, l’italien Eni, l’américain Occidental Petroleum et le français Total, a été signé, hier, par les patrons des quatre partenaires dans le domaine des hydrocarbures.
Selon un communiqué du groupe pétrolier national, le document a été paraphé par le P-dg de Sonatrach, Toufik Hakkar, la P-dg d' »Occiendental Petroleum », Mme Vicki Hollub, le P-dg de « Eni », Claudio Descalzi et le vice-président d’exploitation et de production Moyen-Orient et Afrique du nord de « Total Energies », Laurent Vivier.
La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, en présence des ambassadeurs des Etats-Unis, d’Italie et de la France en Algérie, respectivement Mme Elizabeth Moor Aubin, Giovanni Pugliese et François Gouyette, ainsi que l’ambassadeur d’Algérie à Rome, Abdelkrim Touahria, et des cadres de la Sonatrach et de ses partenaires.
Pour les termes de ce contrat d’importance, il porte sur le bassin de Berkine (Blocs 404 et 208), situé à 300 km au Sud Est de Hassi Messaoud dans la wilaya d’Ouargla. Le document a été signé sous l’égide de la loi n 19-13 régissant les activités hydrocarbures. Dit de type « partage production », le contrat s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord conclu entre Sonatrach et ses partenaires le 31 janvier 2021.
C’est ainsi que les quatre partenaires contractuels s’engagent, dans le cadre de cet accord, à poursuivre le développement et l’exploitation de ce périmètre à travers un programme de travaux comprenant, notamment : une acquisition sismique 3D haute densité, le forage de 100 puits pétroliers, ainsi que la reconversion de 46 puits, principalement en puits à procédé « WAG ».
Comme il est prévu également la réalisation d’études de schémas directeurs et d’optimisation des installations, l’implémentation de solutions « Oilfield digitalization », la mise en œuvre de 2 projets pilotes « Enhanced Oil Recovery » (EOR) et la réalisation de projets environnementaux relatifs à la réduction de l’empreinte carbone. Pour ce qui est du montant d’investissement global prévu pour l’exécution du plan de développement et d’exploitation, il est estimé à près de 4 milliards de dollars américains. Selon Sonatrach, cet investissement permettra à terme une récupération additionnelle de plus de un milliard de barils équivalents pétrole d’hydrocarbures, ce qui augmentera le taux moyen de récupération ultime à 55%, selon les explications de Sonatrach. Intervenant à cette occasion, mohamed Arkab a indiqué que ce contrat permettra de « renforcer et consolider » le partenariat entre l’Algérie et ses partenaires étrangers et « ouvrira, en même temps, des horizons prometteurs pour la conclusion de nouveaux contrats à l’avenir afin de renforcer les capacités du pays en matière de réserves et l’augmentation de la production nationale de pétrole et de gaz.
Par ailleurs, le ministre de l’Énergie et des Mines a révélé que ses services se sont engagés dans des négociations sur plusieurs projets, avec des partenaires étrangers. Ces pourparlers devraient aboutir à la signature de trois à quatre nouveaux contrats d’ici la fin de l’année en cours.
F. Guellil
