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Constantine : la fripe « made in » au secours de la précarité

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Si quelque part les gens se déplacent vers le mont-de-piété pour gager leurs bijoux, le marché local reste inondé de produits importés de l’autre côté de la Méditerranée et de chine et dont la qualité est très décriée par les acheteurs. Il n’en demeure pas moins que d’importants contingents meublent les étals et vitrines en particulier dans les dédales de Souika, où la particularité sur les lieux est la vente de chaussures.
Ailleurs, ce sont les vêtements « fripés » qui attirent les foules, mais dans quel état les achètent-ils ? Souillés, parfois repassés mais dans un état à donner des frissons pouvant même constituer un danger potentiel de maladies de la peau.
Il y a des gadgets, du briquet au casse-noix qui font les petites affaires des enfants de la débrouille, et ils sont nombreux ces derniers temps au niveau de la rue Didouche Mourad, en particulier, meublant l’environnement d’étals suffisamment achalandés de tout ce qui peut être vendu. Ils reviendront une nouvelle fois avec les bras chargés d’effets, de gadgets, des toupies automatiques, des yoyos, des épingles, des allumettes et autant d’autres futilités utiles pour certaines clientes qui encombrent quotidiennement les principales rues de la capitale de l’Est. Certes, ce commerce n’est pas le propre à la seule ville des Ponts, mais dans toutes les autres contrées du pays. Ce n’est vraiment pas aussi facile de circuler en ville, mais c’est plus contraignant de se mouvoir au marché de la fripe, le « chouchou » comme l’appelle-t-on sous d’autres cieux. L’appellation lui colle bien, les gens se débrouillent des effets griffés mais déclassés pour un simple coup d’air, à très bas prix, parfois dans leur état, sous emballage, mais parfois « en mal d’hygiène ». Et ce n’est pas aussi compliqué que ça d’appeler fripe de luxe les effets , quelque part choisis à la pièce, qui sont parfaitement dans l’état du neuf qui sont proposés dans des boutiques visitées par tous, de toutes les couches de la société. Un pantalon neuf « fripé » pour 200 dinars vaut mieux que celui acheté en vitrine portant fausse marque pour 2000 dinars, c’est du moins le choix et l’avis de quelques clients habitués de la friperie. Les ballots n’arrêtent pas d’être déchargés de camions continuellement en vadrouille vers les souks hebdomadaires, où le plus gros des clients est là. Mais dans tout çà, si la production locale vaut son pesant d’or, quelque part elle est de bonne qualité certes, mais elle est vraiment dépassée par celle des autres fabricants d’outre mer et des pays asiatiques, comme si l’on s’habillerait un jour « taïwan » comme pour les pièces détachées qui ont complètement enrichi ceux qui les vendent. À Aïn Fakroun, est le fief des produits asiatiques certes, mais les importateurs ont bien compris que la Turquie est aussi importante, cela sauve quand même la face. Ce sont des produits made « in » comme les préfèrent nos concitoyens….C’est la loi du négoce, mais quelque part, au détriment de la santé de l’acheteur.
Mâalem Abdelyakine

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