Et pour cause ! Depuis plus d’une semaine, la ville de Constantine, et toutes les autres cités et quartiers sont submergés par les détritus, les poubelles débordent et aucun passage des camions de ramassage des déchets ménagers. Comme aucune information n’a circulé comme de coutume, les habitants ont tout de suite spéculé à un débrayage des agents d’assainissement. Mais, renseignements pris , il s’agissait d’un autre problème qui a été déjà posé par les habitants de la comme d’Ibn-Badis , ayant trait à la présence de la décharge publique sur le territoire de la commune, et qui, selon les habitants qui se sont insurgés, porte un grave préjudice à l’environnement , engendrant des maladies de la peau et autres allergies, causées par la fumée qui s’échappe de jour comme de nuit de cette décharge tant décriée par les riverains. C’est ainsi que les habitant de ladite commune sont passés à l’action pour se faire entendre par les autorités en empêchant carrément les camions d’ordures d’accéder au centre d’enfouissement technique de cette décharge.
En effet, a-t-on appris de source concordante, depuis quelques jours aucun camion n’a pu passer pour décharger les déchets dans le centre d’enfouissement où la population s’est mobilisée pour empêcher les camions de décharger leurs collectes à cause des odeurs nauséabondes dégagées par le centre d’enfouissement. Devant cet état de fait , les services d’assainissement ont opté pour une solution de rechange, celle d’orienter les camions vers la commune de Didouche- Mourad, qui a permis de rouvrir temporairement sa décharge, mais les responsables municipaux reviendront sur leur décision à cause de l’opposition des résidents. Résultat de ce bras de fer avec les habitants de la commune d’Ibn-Badis, l’amoncellement continu des immondices dans la ville de Constantine, et toute sa périphérie et par ces jours de chaleur cette situation devient intenable. En tout état de cause, Constantine et ses quartiers ressemblent à un film d’horreur, et ce problème d’hygiène est aussi vécu par les habitants du Khroub, et les deux nouvelle villes Ali-Mendjeli et Massinissa. Jusqu’à quand va durer cette situation lamentable ? Nul ne le sait , car il est aussi indiqué que le problème des décharges publiques concerne la quasi-totalité des communes de la wilaya, et reste encore sans solution. Dans la foulée et pour parer au plus pressé, les responsable de l’assainissement ont dû recourir provisoirement à la décharge du 13ème km à Aïn S’mara, où plus de 140 camions ont pu procéder à leur déchargement. Mais comme le provisoire a cette manie de durer chez nous, alors le problème reste entier.
Mâalem Abdelyakine