Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a insisté récemment à Mostaganem sur la nécessité d’activer le rôle principal des espaces muséaux dans les domaines de l’histoire, de la documentation et de la préservation de la mémoire nationale. Zitouni a indiqué, lors d’une visite d’inspection dans la wilaya, que le ministère des Moudjahidine a mis en place une stratégie de relance de l’activité muséale par la restructuration des musées et annexes et l’application de nouveaux horaires de travail allant au-delà de ceux administratifs et durant les week-ends, les congés et les fêtes nationales. Cette stratégie comporte aussi l’installation d’un conseil scientifique des musées regroupant des universitaires et des chercheurs pour superviser, suivre, planifier et appliquer les conventions signées entre les directions des Moudjahidine et les secteurs de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Éducation nationale, de la Culture, des Affaires religieuses et Wakfs, de la Formation et de l’Enseignement professionnels et du Tourisme, portant sur l’exploitation des espaces muséaux pour faire connaître les symboles de la Révolution algérienne. Les musées sont dotés de caméras sophistiqués pour enregistrer les témoignages des moudjahidine, a indiqué le ministre, qualifiant ces établissements de centre de rayonnement pédagogique, culturel et scientifique qui seront dotés, a-t-il annoncé, de 150 nouvelles publications entre bandes et films, aux côtés d’une délégation d’enseignants ayant pour mission d’animer des clubs d’histoire.
Par ailleurs, Zitouni a réaffirmé que le travail du ministère des Moudjahidine repose sur deux axes principaux. Le premier porte sur l’amélioration de la situation sociale des moudjahidines et ayants droit et le deuxième sur la réhabilitation du patrimoine culturel lié à la révolution de Libération nationale. À ce sujet, le ministre a souligné que « la grandeur de la révolution algérienne réside dans la cohésion et l’unité du peuple », affirmant que « l’indépendance n’a pas été un cadeau ».
Elle a été recouvrée au prix du sacrifice d’un million et demi de chahids pour la liberté de la Patrie, a-t-il dit. En visitant la grotte « Frachih » dans la commune de Nekmaria (plus de 90 km à l’est de Mostaganem) où le colonisateur français a perpétré une fumade le 18 juin 1845 ayant fait 1 500 morts parmi les enfants de la tribu de Ouled Riah, le ministre s’est engagé à inscrire une opération de restauration, dont se chargera le secteur des travaux publics, de ce lieu témoin de la barbarie coloniale. Lors de sa visite au camp de tortures de Cassaigne (Sidi Ali actuellement), le ministre a indiqué que les associations qui s’intéressent à l’histoire bénéficieront d’un soutien financier et matériel pour les aider à transmettre les hauts faits historiques aux générations montantes et la préservation de la mémoire nationale. Créé par le colonisateur en 1956, ce camp a vu passer sous la torture plus de 3 000 chahids.
Le ministre des Moudjahidine a inspecté plusieurs établissements et édifices relevant de son secteur, à l’instar de l’annexe du Musée du moudjahid de Mostaganem, le centre de repos des moudjahidine dans la localité côtière de Ouréah et a posé la première pierre pour la réalisation d’un nouveau siège de la direction de wilaya des moudjahidine.
Accueil Culture+ Conservation du patrimoine : nécessité d’activer le rôle principal des espaces muséaux