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Conseil de la nation : Bensalah fustige la presse

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La reprise, hier, des travaux de la session de printemps de l’année 2016 du Conseil de la nation a valu, entre autres, par la déclaration préliminaire que Abdelkader Bensalah, son président, y a faite.

Une déclaration centrée toute sur ce qu’il a qualifié «d’atteintes et de remises en cause des portées à l’endroit des prérogatives du président de la République» dont se rendent coupables des parties qu’il n’a pas citées. Mais en lesquelles, tout un chacun a reconnu une partie de l’opposition et de la presse ; l’allusion à cette dernière transparaissant clairement dans l’expression «certaines plumes» qu’il a utilisé pour lui reprocher «les écarts de langage et les jugements non fondés (auxquels) elle recourt pour dénigrer l’institution -le Conseil de la nation, s’entend– et ses membres». Rebondissant sur la fin des procédures de validation du mandat de Amar Ghoul et, partant, sur son admission au sein de cette institution après sa récente désignation par le président de la République au titre du tiers présidentiel, Abdelkader Bensalah s’est, en effet, vertement pris à cette partie de l’opposition et de la presse. Dans un premier temps, en rappelant à l’une et à l’autre que «les désignations au sein du tiers présidentiel du Conseil de la nation relèvent des prérogatives constitutionnelles du président de la République».
Et dans un second, en leur assénant que, de ce fait, «les atteintes et remises en cause portées à l’endroit (desdites) prérogatives constituent une atteinte et une remise en cause du texte fondamental de la République qui est la Constitution».
Durcissant quelque peu le ton, signe évident d’une colère contenue et d’un ras-le-bol patent, le président du Conseil de la nation a ajouté que «ces écarts de langage qui relèvent souvent de la diffamation et de l’insulte, sont, en réalité, des dérives graves qui nuisent à la culture de la diversité et à la liberté d’expression (…) et portant atteinte à l’exercice de la démocratie». Moins tranchants dans le ton, certains membres du Conseil de la nation n’ont pas hésité à appuyer leur président dans ses critiques contre une partie de l’opposition et de la presse. C’est le cas de Djamel Ould- Abbès qui a déclaré à la presse faite après la levée de séance de la matinée, qu’il était «inadmissible de douter des capacités du président de la République». Non pas uniquement «dans la désignation de personnalités à des postes de responsabilité, mais dans la conduite même des affaires de l’État». Et de poursuivre sur un ton des plus péremptoire : «Je peux vous assurer, de par mes contacts directs avec lui, qu’il veille sur tout». Ces précisions faites, l’ancien ministre et actuel membre du bureau politique du FLN s’est dit peiné par de telles pratiques surtout que, a-t-il ajouté, «la conjoncture actuelle impose à tous un resserrement des rangs et la défense de la cohésion nationale». Une position pleinement partagée par le nouveau «sénateur», Amar Ghoul, qui a appelé «toutes les forces politiques à inscrire leur action dans le cadre de la défense de la cohésion et de l’unité nationale».
Un objectif qui sous-tend, selon Mustapha Zeghdali, rapporteur de la commission «Défense nationale» du Conseil de la nation, «le projet de loi portant statut des officiers de réserve et le projet de loi relative au statut général du personnel militaire». Deux projets de lois, présentés et débattus, hier, au Conseil de la nation, qui, selon la ministre des Relations avec le Parlement, «n’ont aucune les visées politiciennes que certains leur prête à tort»
Mourad Bendris

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