Le Front des forces socialistes (FFS) poursuit ses rencontres dans le cadre des consultations initiées autour du projet de Conférence nationale de consensus (CNC), décidé notamment depuis la tenue de son dernier congrès, en mai 2014. En effet, l’instance du FFS continue de mener les consultations auprès de personnalités nationales et acteurs politiques et socioéconomiques, en prévision de cette conférence, qui interviendrait les 23 et 24 février prochains, nous fait savoir, hier au siège national du FFS, Youcef Aouchiche, chargé à la communication. Mais, «cela reste au stade de proposition, car nous envisageons un deuxième round avec les partis politiques, pour essayer d’adopter cette date ou la changer, le lieu de la conférence et surtout arrêter un l’ordre du jour. L’essentiel que tout le monde soit d’accord sur ces points et qu’il ait un accord consensuel autour de ça», a-t-précisé. Notons qu’une rencontre devait avoir lieu, hier, avec Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (Cnes). Aussi, le parti devait rencontrer, aujourd’hui, l’ancien ministre des Affaires religieuses, Saïd Chibane. Depuis le lancement de la série de consultations, ce parti a consulté une soixantaine d’acteurs politiques et socioéconomiques, entre associations, syndicats et partis politiques. C’est ce qui ressort du bilan partiel, établi lors d’une réunion de l’instance nationale du parti, tenue le 12 janvier. «Nous sommes entrain d’avancer, mais nous essayons de toucher le maximum d’acteurs politiques et sociaux, autour de cette conférence qui vise selon le FFS, à « construire une issue consensuelle, pacifique et démocratique à la situation actuelle…» En outre, Y. Aouchiche a noté qu’une centaine de conférences ont été organisées sur le territoire national. S’agissant de la conférence de consensus elle-même, notre interlocuteur nous explique qu’elle est scindée en deux parties, la première sera consacrée à l’exposé des propositions des participants, et la deuxième dégagera un comité qui va élaborer la matrice du consensus à partir des points de convergence et de divergence. La participation à cette conférence n’a aucun préalable, a-t-il assuré, cependant les participants doivent souscrire à deux engagements, estime-t-il. Il s’agit pour le FFS d’un « engagement éthique », où les participants sont amenés à exposer leurs propositions sans s’attaquer à d’autres partenaires. Le deuxième concerne « l’engagement politique » ayant trait à l’État de droit, à lequel tout participant devra se souscrire. Enfin, le représentant du FFS estime que cette CNC «va au-delà de tous les mandats institutionnels, et elle est constructive». Cependant, malgré les appels du FFS à un large consensus, des partis politiques au pouvoir comme le FLN et le RND ont émis des réserves quant à leur participation à cette conférence. Dans le camp de l’opposition, des partis rassemblés autour de la Cnltd restent méfiants à l’égard de cette initiative du FFS, dont certains ont estimé que cette initiative « vise à casser la Cnltd». En dépit de cela, « les portes du FFS demeureront ouvertes aux partis politiques, et les consultations se poursuivront même si les deux phases de la conférence du consensus venaient à être menées. Nous restons ouverts à tous les partis politiques qui veulent revoir leur position par rapport à notre initiative», a indiqué Y. Aouchiche, pour réitérer encore une fois l’appel de son parti à rejoindre la conférence de consensus. Non à l’exploitation « hâtive » du gaz de schiste Interrogé au sujet de la position du FFS sur la question relative à l’exploitation du gaz de schiste, Youcef Aouchiche affirme que son parti s’est déjà positionné le jour où le groupe parlementaire à l’APN avait boycotté le projet amendant et complétant la loi sur les hydrocarbures, a-t-il illustré ses propos avant de donner comme autre exemple, la convention nationale sur l’énergie, tenue entre novembre et décembre derniers, ou il a été question de discuter de ce sujet. Notre interlocuteur a mis en exergue la nécessité impérative d’engager un débat national autour de cette question, qui est stratégique et qui concerne l’avenir des générations futures. Donc, il faudra, selon lui, associer le maximum d’acteurs politiques, sociaux, experts du domaine mais également les citoyens. « C’est une question qui mérite un débat national et beaucoup d’études, parce qu’elle relève d’un domaine de souveraineté qui devrait impliquer tout le monde». Il a également rappelé la mission d’information parlementaire envoyée à In Salah, composée de cadres du FFS, où elle a rencontré les représentants des protestataires contre le gaz de schiste, dont l’objectif est d’avoir les éléments nécessaires concernant la question.
Farid Guellil
très bien dit .