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Conclave international sur les questions de securité, à Grozny (Tchetchenie) : lutte contre le terrorisme et protection de la paix mondiale au menu

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La lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, la migration et les mécanismes de protection et de promotion de la paix internationale sont les principaux points inscrits à l’ordre du jour, de la 7ème édition de la rencontre internationale des hauts responsables des questions de sécurité, qu’abrite, depuis hier, jusqu’à demain, la ville de Grozny, en République de Tchétchénie.

Organisée annuellement par la Fédération de Russie, cette rencontre intervient au moment ou les acteurs internationaux portent un intérêt particulier en matière de lutte contre le terrorisme, à travers notamment la dé-radicalisation.
Même si le choix de Moscou de tenir la 7ème édition du conclave des responsables des questions de sécurité en Tchétchénie n’est pas anodin, il en est de même des questions précitées qu’abordent, depuis hier, les présents à Grozny, des délégations de pays au niveau ministériel. L’Algérie est représentée à ce conclave par une importante délégation, conduite par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union Africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, en réponse à l’invitation de Nicolaï Patruchev, secrétaire du Conseil national de sécurité de la Fédération de Russie. L’occasion pour Alger, de présenter lors de cette rencontre internationale des hauts responsables des questions de sécurité, son expérience en matière de dé-radicalisation, un des axes dans sa stratégie globale de lutte contre le terrorisme. Notons que le conclave en question, initié par Moscou et qui en est à sa septième édition, se tient à moins de deux mois du Sommet de l’Otan, lequel se penchera, les 8 et 9 juillet prochain, à Varsovie, Pologne, sur des questions liées à la sécurité des pays membres de l’organisation de Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan. La lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, la migration et les mécanismes de protection et de promotion de la paix internationale, sont les questions qui préoccupent la communauté internationale au regard des enjeux qu’elles véhiculent mais aussi des défis que celle-ci est appelée à relever. La 7eme édition du conclave des hauts responsables de sécurité des pays présents à Grozny, offre l’opportunité aux participants de débattre et d’échanger les points de vue sur les questions inscrites à son ordre du jour. Ce qui permettra de dégager les perspectives pour consentir davantage d’efforts de coopération, au niveau bilatéral et collectif, en matière de lutte contre le terrorisme outre de consolider les mécanismes déjà existants ou en dégager d’autres, notamment en matière de protection et de promotion de la paix internationale. Lors du Débat public sur le terrorisme tenu par le Conseil de sécurité, avril dernier, au terme duquel les États ont appuyé le Plan d’action pour prévenir l’extrémisme violent, le secrétaire général des Nations unies, soulignant l’importance des mesures visant à lutter contre le terrorisme, Ban Ki-Moon, a recommandé de s’engager, plus tôt, en traitant les «causes profondes» de l’extrémisme violent. De son côté le représentant de la Fédération de Russie auprès de l’ONU a estimé que la lutte contre le terrorisme sur le plan international demeure en deça des attentes, en raison de « projets géopolitiques menés au Moyen-Orient par des forces extérieures» à cette région. La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent figurant en tête de l’ordre du jour de l’agenda international, mais les divergences entre des principaux acteurs sur la scène mondiale, outre qu’elles rendent le traitement de ces phénomènes plus complexes en l’absence à ce jour, faut il le noter, d’une « définition » sans ambiguïté du terrorisme. Question sur laquelle convergent de nombreux pays, pour ne citer que Moscou, et Alger. Alors que Ban Ki-moon annonçait en avril dernier, que 30 000 personnes dans le monde ont rejoint les rangs des groupes terroristes, dont celui de daech, en Iraq et en Syrie, les terroristes étrangers représentent une menace importante pour leurs pays d’origine ou les pays tiers lors de leur retour, alors que des états, dont les états-unis, refusent de lister des groupes terroristes, en Syrie, non affiliés à Daech, sur la liste des groupes terroristes, alors qu’ils classent des mouvements de résistance dans la grille du terrorisme, en soutien à leur allié Israël. Des divergences qui sont à l’origine des carences en matière de lutte contre le terrorisme par la communauté internationale, notamment en ce qui concerne les mécanismes de lutte, dont ceux d’ordre juridique.
Karima Bennour

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