Une enveloppe de 100 milliards de dinars vient d’être mobilisée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour le financement des plans communaux de développement (PCD) dans l’ensemble des collectivités territoriales du pay, durant l’exercice 2015. Ces moyens sont destinés à la poursuite de l’effort de développement local visant à améliorer le cadre et les conditions de vie du citoyen. Cependant, beaucoup de questions se posent sur l’utilisation de ces ressources financières, menant à s’interroger sur le rôle des collectivités locales dans le développement du cadre de vie des citoyens. Est-ce que les APC remplissent leurs devoirs vis-à-vis des habitants ? Est-ce que ces dernières font correctement leur travail ? Autant de questions qui méritent des réponses au moment où les citoyens perdent complètement confiance vis-à-vis des responsables de leurs communes. Malgré les efforts du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour rapprocher le citoyen de sa commune, la distance entre les deux reste très longue. On déplore surtout le laisser aller dans l’entretien des quartiers côté esthétique, environnement, approvisionnement en eau et en électricité, entretien des routes, des marchés de proximité etc.Et pour preuve, plusieurs personnes se révoltent en manifestant leur colère par des actions de rue. En fait, techniquement parlant, la prise en charge effective du processus de développement local est tributaire des ressources financières mobilisables par les acteurs locaux .Et du coup, à la spécificité de la démarche du développement local doit correspondre impérativement une conception d’outils de financement spécifiques. Car l’enjeu est là : ces outils spécifiques de financement doivent permettre la réalisation d’opérations nécessaires au développement local. Quant à la démarche, elle relève de l’adaptation de ces outils de financement aux besoins nouveaux et de l’innovation-développement de nouveaux mécanismes permettant d’encourager et d’accompagner les initiatives des acteurs économiques locaux.Mais le rôle majeur des collectivités locales consiste à assurer le développement local en prévoyant les moyens propres à le réaliser. Pour mener à bien ces tâches d’ordre économique et social, les assemblées élaborent un plan et disposent d’une gamme d’interventions allant de l’encouragement jusqu’à la prise en charge directe d’une activité. L’établissement du plan local sera, sans doute, dans l’avenir, au fur et à mesure de l’ampleur et de l’aspect contraignant de la planification, l’acte le plus important.S’il est vrai qu’actuellement peu de communes ou de wilayas sont à même d’élaborer et d’exécuter elles-mêmes leur programme de développement, faute de moyens humains, techniques et financiers, il faut remarquer que l’Etat apportera l’aide et l’expérience qu’il aura acquise en réalisant le plan national que les plans locaux doivent d’ailleurs, respecter. L’encouragement consiste en l’aide et les facilités qui peuvent être prodiguées pour susciter l’implantation d’un service ou d’un organisme à caractère public ou à vocation collective. C’est ainsi, par exemple, que la commune doit faciliter l’implantation d’organismes de prévoyance et de crédit, de magasins d’État, la création de coopératives de consommation, immobilières, agricoles, la création d’entreprises de construction. L’encouragement peut s’étendre jusqu’à l’aide à des entreprises privées lorsqu’elles visent à améliorer le développement industriel local. Lors de la seconde conférence des assemblées populaires communales, l’une des résolutions s’adresse à «tous les Algériens et en particulier à ceux qui vivent à l’étranger, les exhortant à participer par tous leurs moyens à l’œuvre commune d’industrialisation». En fait, ailleurs le rôle des communes est plus qu’important dans le développement local, mais en Algérie il reste très limité vu l’état de plusieurs communes qui laisse à désirer.
I. B.
