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CLASSÉE 11E À L’ÉCHELLE ARABE : L’Algérie n’est pas à l’abri des risques sismiques

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Dans une liste établie sur l’Indice d’exposition des pays aux risques de catastrophes naturelles et aux changements climatiques à l’échelle mondiale, l’Algérie est classée 11e parmi les pays arabes exposés aux différentes catastrophes naturelles et les changements climatiques. C’est la Somalie qui vient en tête de ce classement des pays arabes. Mondialement, cette place revient aux Philippines.
L’indice de calcul des dangers des catastrophes naturelles et des changements climatiques reposent sur le niveau d’exposition et la vulnérabilité des pays à faire face à ces catastrophes et au dérèglement climatique. Le 1e indice renvoie au degré d’exposition aux catastrophes naturelles en général, incluant les tremblements de terre, les Tsunamis, la sècheresse, les inondations, les fortes tempêtes et la montée de l’eau de mer. Le second fait référence à la spécificité des infrastructures propres à chaque pays, et les spécificités sociétales qui pourraient accentuer la souffrance de la population si jamais secouée par un de ces fléaux naturels. Il est également question des capacités d’interventions et les décisions qui pourraient être prises pour faire face à ces évènements naturels.

Des séismes superficiels, donc plus dévastateurs
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale chaine 3, au lendemain du séisme dévastateur de magnitude 7.7, ayant secoué à la fois la Turquie et la Syrie voisine, le Professeur Abdelkrim Chelghoum, président du Club algérien des risques majeurs, a fait savoir que les séismes qui se produisent en Algérie sont définis comme étant superficiels d’où justement leur générosité élevée car, enchaine-t-il, plus le séisme est profond moins il est dévastateur.
«La région méditerranéenne est connue pour son intense activité sismique (…) Elle se trouve dans une interaction entre trois plaques tectoniques, anatolienne, africaine et arabique», a observé le Pr Abdelkrim Chelghoum, également directeur de recherches à l’Université des sciences et technologies Houari Boumédiene d’Alger.
Pour faire face à cet état des faits, l’intervenant, a rappelé que le seul moyen d’en réduire les dégâts demeure son anticipation par l’adoption de bâtisses et ouvrages d’art véritablement antisismiques de surcroit, que les risques sismiques sont totalement imprévisibles.
«Le Club algérien des risques majeurs demande, s’agissant du risque sismique, l’organisation périodique de l’évaluation des infrastructures telles que des ponts, routes, réseaux de communications, d’alimentation en électricité, gaz…», a rappelé le Pr Abdelkrim Chelghoum.
Il faut savoir que l’Algérie est exposée aux risques environnementaux et climatiques comme les risques de marées noires sur les 1200 km de côte, et les feux de forêt entre autres ainsi qu’à des risques à des catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, et les inondations.

Plusieurs secousses telluriques dans notre histoire
L’Algérie a connu plusieurs séismes de différentes magnitudes durant son histoire dont celui de 1716 ayant frappé la capitale Alger, faisant 20 000 morts et des milliers de blessés. Sa magnitude et son épicentre ne sont pas connus. Le pays a enregistré, depuis, plusieurs autres secousses telluriques dans différents endroits. Les tremblements de terre de Chlef en 1980 de magnitude 7,3 qui a fait 5 000 morts, 9 000 blessés et celui de Boumerdès en 2003 de magnitude 6,8 sur la même échelle- 2 266 morts, 10 261 blessés restent les plus meurtriers et les plus dévastateurs de ces dernières années.
Brahim Oubellil

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