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Chute des cours du pétrole : aucun impact sur l’accession de l’Algérie à l’OMC

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Depuis la chute des cours du pétrole, le doute s’est installé à tous les niveaux. Même pour ce qui est de l’accession de l’Algérie à l’OMC. Certains ont même parlé de l’incapacité de l’Algérie d’honorer ses engagements et de faire face aux conditions très pointues pour l’accession à cette Organisation mondiale du commerce. Mais, les spécialistes disent autres choses. Pour certains, la baisse des cours du pétrole affecte les politiques, budgétaire, fiscale et de change, pas la politique commerciale
La conjoncture actuelle marquée par la baisse des prix du pétrole ne modifie pas fondamentalement les problématiques associées à l’accession de l’Algérie à l’OMC. C’est le constat établi par la majorité des experts du domaine. La seule chose qui va changer, c’est que l’Algérie possède désormais moins de marges de manœuvre financière pour gérer les ajustements productifs et institutionnels qu’impliquera nécessairement l’accession, sachant que l’accession est porteuse d’ajustement et il est reconnu que la gestion de ces ajustements est plus «simple» dans un contexte d’aisance financière que dans un contexte de contrainte budgétaire. Les représentants de l’OMC ne cessent de rassurer : le processus d’adhésion de l’Algérie, entamé en 1987, ne fait face à aucun facteur qui le bloque fondamentalement. L’Algérie avait, certes, réalisé des progrès et avait avancé dans son processus de négociations, mais elle devrait déployer davantage d’efforts en vue de cette accession.
Pour rappel, la première demande formulée par l’Algérie date de mois juin 1987 et dans le cadre des négociations pour l’adhésion au Gatt, transféré par la suite à l’OMC. Le premier aide-mémoire a été proposé au groupe du travail en juillet 1996. À cette époque, suite à la crise de la dette extérieure, l’Algérie était sous les Plans d’ajustements structurels (PAS) qu’avaient imposés le FMI et la Banque mondiale. Et le passage du Gatt à l’OMC a induit de nouvelles mesures plus importantes et plus complexes par rapport à celles de 1987. Au final, la demande d’adhésion n’avait pas trouvé un écho favorable à cette époque. Lors de la première disposition de mémorandum d’association de 1996, l’Algérie s’est engagée essentiellement à la diversification des échanges, le relèvement du niveau général de compétitivité du secteur des fabrications industrielles et la maîtrise et le contrôle des importations de produits agro-alimentaires. Cependant, l’activité économique et le commerce extérieur de l’Algérie n’avaient pas trop changé. L’économie algérienne est restée très dépendante du secteur des hydrocarbures sans une diversification du tissu économique. C’était en 2002, lorsque l’Algérie disposait un deuxième mémorandum d’association avec un petit avantage lié à sa balance des paiements qui commence à retrouver des signes de bonne santé, grâce à la manne du pétrole induite par la hausse de ce dernier sur le marché mondial. L’Algérie avait signé aussi un accord d’association avec l’UE, qui reste son premier partenaire économique, plus 55% des importations et 55% des exportations en 2012, selon l’OMC. Les négociations se sont poursuivies depuis, et l’Algérie compte bel et bien accéder à cette Organisation.
Ines B.

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