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Chlef : une salle des fêtes « à tout prix »

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Les fêtes de mariages ont repris de plus belle, après que les élèves eurent déserté les bancs de l’école à l’exception de ceux ou celles qui doivent passer des examens (5eme BEM et bac) ; mais surtout que les jours de l’arrivée du mois sacré du ramadhan sont comptés. En effet, il ne se passe pas un jour sans que l’on assiste aux nombreux défilés de voitures de tout genre quelquefois louées à la journée, actionnant leurs klaxons aux sons multiples et arpentant les principales artères des villes et villages de la wilaya. Cependant, il faut rappeler que chaque fête a un prix à payer, de la confection des gâteaux et des mets sélectionnés pour les invités, de l’achat des vêtements, et des bijoux pour les mariés, notamment pour la jeune fille qui reviennent excessivement chers, aux frais de l’indispensable cameraman pour immortaliser l’évènement à, enfin, l’incontournable location de la salle des fêtes que de nombreux fêtards ne peuvent s’en dispenser. Pour cela et pour fêter dans la joie et l’ambiance le mariage les familles n’hésitent pas à recourir aux quelques salles de fêtes autorisées à y exercer. El-Hadi, un retraité d’Algérie Poste, qui vient de marier sa fille il y a peine une semaine, nous avouera discrètement que ce mariage lui a absorbé toutes ses économies y compris l’indemnité de retraite de plus de 100 millions de centimes qu’il a perçue auparavant. «Il est clair que ce n’est pas donné de verser entre 100 000 et 200 000 DA rien que pour une salle, mais on ne peut pas faire autrement, sachant que j’occupe un F4 avec ma famille de 7 personnes et je ne peux recevoir les nombreuses invitées ».Par ailleurs, il faut savoir que les salles de fêtes se comptent sur le bouts des doigts pour une population en constante croissance. Cette situation a fait que les gérants de ces salles de fêtes font appliquer à leurs clients des tarifs qui dépassent tout endentement. A en juger, il y a à peine cinq ans, la location d’une salle de fêtes au niveau du chef-lieu de wilaya (Chlef) est passée de 8 millions de centimes pour la journée à 20 millions voire plus, aujourd’hui. Même les autres villes n’échappent pas à cette folie des prix puisqu’à Ténès, seconde grande ville de la wilaya, où un gérant d’une salle de fêtes située tout près de la mer et dont les prestations de services restent à désirer, selon de nombreux chefs de familles, propose la location de son bien pour un jour pour la bagatelle somme de dix millions de centimes. Il faut dire que même à ce prix là, la réservation se fait des mois à l’avance avec bien entendu un acompte pour être sûr d’en disposer le jour J. Aujourd’hui, si de plus en plus de familles ont recours à ces salles de fêtes malgré une tarification toujours en hausse, la majorité semble trouver son compte et adieu galère, tâches ménagères harassantes, exigüité des lieux et promiscuité et bonjour la vraie détente et l’éclatement. Il faut reconnaître que l’ère des fêtes-maison et terrasse est révolue, car aujourd’hui la majorité des habitants qui logent dans des F3 ou F4 sont dans l’impossibilité, de recevoir du monde en de telles circonstances. Aujourd’hui place à l’ère des réceptions dans les grands hôtels et les salles des fêtes qui dispensent les familles de tout effort et contrainte, en leur offrant une superficie plus spacieuse, climatisée, sécurisée et disposant d’un service impeccablement agencé. Mais à quel prix ? En effet concurrence oblige le prix d’une location pour une demi-journée ne cesse d’augmenter d’année en année en l’absence d’une législation claire. Toutefois, même à ces prix là nombreuses sont les familles qui demandent au moins, une amélioration dans les prestations de service, notamment sur le volet de la climatisation ; particulièrement au cours des journées où le thermomètre grimpe rendant l’air insupportable dans la salle et que la plupart des propriétaires de salles des fêtes hésitent à faire fonctionner les climatiseurs d’une manière continue pour faire davantage de bénéfices en réduisant la facture liée à la consommation électrique. Une dame, résidant au quartier populeux de Chorfa à Chlef, se dit révoltée par l’attitude d’un gérant d’une salle de fêtes qui lui a « coupé « l’électricité, alors que la fête battait son plein. Ce dernier lui aurait demandé un supplément si elle désirait davantage de jus (sous-entendu l’électricité). « De l’arnaque et du chantage pur et simple » s’écrie cette dame. De toute évidence ces salles de fêtes rapportent gros et à la cadence d’activité actuelle qui pratiquement tourne aux alentours de huit mois sur l’année, nombreux sont ceux qui désirent investir dans ce créneau juteux. Toutefois pour réaliser un projet d’une telle envergure, le promoteur doit d’abord disposer d’une assiette de terrain assez importante, chose qui n’est pas aisée de dénicher facilement.
Bencherki Otsmane

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