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Chlef : quelle stratégie pour juguler la petite délinquance ?

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Préoccupation forte des habitants des grands centres urbains de la wilaya de Chlef ou règne un sentiment et un climat d’insécurité. Cela est plus palpable notamment au niveau du chef-lieu de wilaya ou les délinquants ont pris possession de la ville. En effet, plusieurs cas d’agressions et de vol sont signalés chaque jour et perpétrés à l’encontre de citoyens «piégés» sur des places publiques, à proximité des banques, de la poste et au niveau des marchés populaires. Cette petite délinquance qui ne faiblit pas impacte fortement la vie quotidienne des citoyens particulièrement lors de fêtes religieuses ou les chefs de familles se rendant en masse pour effectuer des achats. Et c’est là qu’interviennent ces détrousseurs qui excellent dans l’art de vous soustraire votre argent ou votre téléphone portable en un clin d’œil et sans que vous vous rendiez compte. Quelque fois lorsque le butin est assez important (de quelques millions de cts) , ces individus n’hésitent pas à recourir à la force devant des gens insensibles aux appels d’aide de la victime de peur d’être à leur tour «corrigés». Toutefois devant cette situation il faut avouer que les services de sécurité mènent une lutte sans merci à l’encontre de ces malfrats , la preuve en est le bilan remis régulièrement à la presse qui fait état des activités de ce corps constitué. Par ailleurs cette situation démontre peut-on dire, l’échec des politiques menée par les pouvoirs publics en matière de lutte contre la délinquance. Car aujourd’hui le petit trafic de stupéfiants et de psychotropes, destinés à la consommation locale, le vol à la tire et agression avec menaces à l’arme blanche continuent de «meubler» le quotidien des Chélifiens. Certes, à Chlef, la vie est loin d’être infernale comparativement aux grandes villes d’autres pays ou la grande criminalité fait partie du quotidien des gens. Toutefois, ce constat, partagé par un grand nombre d’observateurs, appelle à réfléchir sur les moyens de lutter contre cette délinquance. Le déficit d’éducation et le creusement des inégalités doivent être résorbés sur le long terme, mais la carence essentielle à combler à court terme semble être le manque d’autorité et de discipline. Déscolarisés précocement et dans des contextes familiaux instables, les jeunes délinquants sont interpellés par les forces de l’ordre et présentés devant les juges. Condamnés, ils récidivent des leur sortie de prison, la preuve que la majorité des délinquants arrêtés sont des récidivistes. Cela dénote aussi que l’état actuel de nos prisons ne permet pas aux primo-délinquants de se réinsérer sainement au sein de la société. Ainsi, seule une meilleure prise en charge de la primo-délinquance permettra d’éviter la récidive : une réponse forte, dès le premier acte de délinquance, permettrait de tracer les limites à ne pas franchir et de corriger la trajectoire d’un jeune en difficulté. Pour l’heure ; faute d’une stratégie efficace pour juguler la petite délinquance, il apparaît que l’objectif des services de sécurité aujourd’hui c’est de maintenir ce fléau dans des proportions acceptables à défaut de l’éradiquer définitivement.
Bencherki Otsmane

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