Les fortes pluies qui se sont abattues sur la wilaya de Chlef, samedi et dimanche, ont provoqué de nombreuses accumulations d’eau au niveau des habitations et des désagréments aux automobilistes dans plusieurs communes. Si pour l’heure la Protection civile ne déplore aucune perte humaine à la suite des pluies diluviennes survenues au cours des deux jours précédents à savoir samedi et dimanche, des dégâts matériels plus ou moins importants par contre ont été signalés un peu partout à travers les communes de la wilaya. C’est le cas, notamment de la commune de Zéboudja où une centaine d’habitants d’un quartier situé à la périphérie de la ville ont dû quitter leurs maisons pour se refugier dans des écoles. Selon une source de la Protection civile, «l’eau de pluie qui s’est infiltrée à l’intérieur des maisons, a endommagé le mobilier, la literie et les appareils électroménagers (frigidaire, cuisinière lave-linge téléviseurs etc…) et a contraint leurs occupants à les quitter pour des endroits plus sûrs». Les sapeurs-pompiers ont dû utiliser des motos-pompes pour évacuer l’eau qui s’est accumulée dans les habitations. Même scénario dans la ville de Ténès, précisément au niveau du quartier «la Cave» situé à la sortie Est de la ville. Les habitants de ce quartier ont dû faire appel à la Protection civile pour les aider à évacuer l’eau de pluie qui a pénétré dans leurs maisons.
Il faut noter que ce quartier a connu plusieurs inondations dont certaines ont été meurtrières à l’image de celle de 2001, où l’on a enregistré des morts et des disparus. Depuis, conscients du danger que représente l’oued Allala sur les populations, les pouvoirs publics ont érigé tout au long de ce oued un mur de protection qui a réduit considérablement les risques d’inondations. Toutefois, c’est l’oued Tifélis qui demeure aujourd’hui menaçant et qui provoque les inondations d’un pan entier de ce quartier. Les travaux en cours devront en principe atténuer sinon éliminer les risques d’inondation. Quant au port de Ténès, devant les vents forts qui ont accompagné cette perturbation atmosphérique, les responsables de cette entreprise portuaire ont dû faire sortir tous les navires déjà accostés aux quais pour les positionner en rade, une zone plus sûre. Autre commune qui a été affectée par la tempête : celle du chef-lieu de wilaya où la Protection civile a fait état de maisons, et d’écoles inondées à Hay Houria, Radar, Bocca-Sahnoune et Lala Aouda.
Dans chaque quartier les pompiers sont intervenus pour prêter aide et assistance aux sinistrés. Les autres communes touchées par cet épisode pluvieux sont Oued-Fodda, Taougrit, Abou-Hassan, Sidi-Akkacha, Ouled Ben-Abdelkader, Boukadir. Au niveau de ces communes c’est le même spectacle qui s’affiche avec des maisons, et parfois des écoles submergées par les eaux pluviales et à chaque fois les services de la Protection civile ont été sollicités. Par ailleurs, il faut noter que les précipitations ont provoqué des éboulements de terrains au niveau de certains tronçons de routes comme celui reliant Béni-Haoua et Oued-Goussine et ont surtout créé des embouteillages à l’entrée et à la sortie des grandes villes dont celle de Chlef.
Les services de police ont dû intervenir pour assurer la fluidité de la circulation au niveau des grands axes routiers. Il faut également souligner que plusieurs foyers ont été privés momentanément d’électricité, plongeant des quartiers de Chlef, Ténès, Boukadir, Zéboudja, La Marsa et Aïn-Mérane dans l’obscurité et que la Sonelgaz a vite fait pour rétablir le courant. Cependant, malgré ces désagréments et ces dégâts matériels enregistrés ici et là, cet épisode pluvieux de ces deux derniers jours aura l’avantage d’alimenter les nappes phréatiques en profondeur et surtout d’augurer une bonne récolte céréalière.
Bencherki Otsmane
