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Chlef : 20 noyés enregistrés à ce jour à El-Guelta

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Les estivants ignorent trop souvent les dangers de la mer et les paient par conséquent au prix de leur vie. Cette année, compte tenu de la canicule qui sévit et du nombre important d’estivants qui rallient le littoral chélifien pour se rafraichir, la mer semble décidée de prélever « sa dime » en ôtant la vie à des personnes qui s’aventurent dans des zones réputées dangereuses pour la baignade.
Une fois de plus, une crique non surveillée, située dans la ville côtière d’El-Guelta, à environ une soixantaine de km à l’ouest de Ténès, a enregistré, jeudi dernier une vingtième victime. Il s’agit d’un jeune homme de 26 ans , originaire de Chettia, qui s’est noyé dans une mer tumultueuse due à un vent d’Est, d’ailleurs réputé dangereux pour tout baigneur. Certains de ses camarades ont bien tenté, au péril de leur vie, de le sauver de la noyade, mais les courants marins ont rendu toute tentative impossible. Il a fallu que la mer redevienne un peu calme pour que les pompiers dépêchés en la circonstance repérent et repèchent enfin le noyé. Le corps sans vie de la victime fut aussitôt transporté à la morgue de l’hopital Zighout-Youcef de Ténès. Une enquête a été diligentée par les éléments de la brigade de gendarmerie de cette même commune afin de déterminer les causes exactes de cette noyade. Il est à noter que la côte chélifienne, d’une longueur de 120 km, compte beaucoup de criques, certes paradisiaques, mais interdites à la baignade à cause justement des dangers que ces dernières représentent pour les estivants. Mais elles demeurent très prisées par les vacanciers qui viennent de divers horizons ; malgré les mises en garde émanant des services de la Protection civile sur les risques de noyade encourus en ces lieux dépourvus de surveillants de baignade. A titre de rappel, au cours de la semaine passée, deux décès par noyade ont été enregistrés par la Protection civile sur le littoral de la côte chélifienne. Le premier cas de noyade a été enregistré au niveau de la plage surveillée dite «Dechria», dans la commune de Dahra, à l’extrême nord-ouest de Chlef. Il s’agit d’un jeune homme âgé de 26 ans dont le corps a été repêché par les éléments de la Protection civile. Quant à la seconde victime, c’est un homme âgé de 50 ans qui s’est noyé au niveau d’une plage non surveillée dite «Sonaric», dans la commune de Ténès. Il convient de signaler que les services de la Protection civile ont recensé à ce jour 20 morts par noyade, dont 14 dans les eaux continentales et 6 en mer, et ce, depuis le début de la saison estivale. Un chiffre alarmant comparativement à la saison estivale 2015 où le nombre de noyés n’a pas dépassé 14 . De toute évidence, alors que nous sommes à la mi-août, et il reste environ une quinzaine de jours pour que le temps des vacances et des congés soit clos, on redoute davantage de victimes par noyade, d’où la nécessité de respecter les consignes de sécurité et se baigner autant que possible dans des lieux sécurisés. Quant à ceux ou celles qui habitent loin de la côte, n’ayant pas les moyens, particulièrement financiers pour se rendre à la mer , et fréquentant les étendues d’eaux (barrages , retenues collinaires, lacs etc…) la prudence doit être de mise car c’est au niveau de ces sites que l’on enregistre le plus gros lot de noyades. Il faut dire que l’aspect austère et sauvage de ces lieux ne dissuade nullement les jeunes de fréquenter ces eaux dangereuses à l’mage de ceux qui fréquentent la barrage d’Oued-Fodda.. Par bandes de 5 à 10 personnes, arrivant dans des pick-up, à moto et parfois même en stop, ils se pointent dès l’aurore pour squatter les arbres ombrageux et les lieux où la baignade est la moins risquée. Parmi eux de jeunes adultes, des adolescents et des garçons d’à peine 6 à 8 ans ; l’important est de fuir la canicule qui sévit dans les villes et villages de la plaine, passer une journée au bord de l’eau et rentrer le soir avec la béatitude du devoir accompli. Et c’est un devoir que de ne pas se morfondre dans les cités ennuyeuses de Chlef, El-Karimia, Harchoune ou Oum-Drou et Oued-Fodda. Ici, dans ces contrées torrides, les lieux de baignade autorisées n’existent presque plus.
Bencherki Otsmane

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