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Championnat d’Afrique de judo 2016 : l’Algérie pouvait largement faire mieux

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La sélection algérienne de judo qui s’est déplacée à Tunis pour remporter quatre médailles d’or n’a finalement eu que deux titres individuels lors du 37e championnat d’Afrique seniors messieurs et dames, une moisson qualifiée toutefois de « positive » par le staff technique, convaincu de la « justesse » de sa stratégie.

Ce rendez-vous a été l’occasion pour confirmer la qualification de Benamadi Abderahmane (-90 kg), Lyes Bouyakoub (-100 kg), Amine Mohamed Tayeb (+100 kg) et Houd Zourdani (-66 kg) aux Jeux olympiques 2016 à Rio de Janeiro, avec à la clé 18 médailles (2 or, 5 argent et 11 bronze) qui ont placé l’Algérie à la 3e place au classement général des épreuves individuelles ayant pris fin samedi, derrière la Tunisie et l’égypte et devant le Maroc. « La concurrence était rude, notamment entre les pays de l’Afrique du Nord. La grande majorité de nos judokas ont gagné des médailles, ce qui est une bonne chose. L’objectif principal de cette année est les qualifications olympiques, et nous avons réussi en envoyant quatre athlètes aux JO-2016 », a relativisé le Directeur technique national (DTN), Samir Sebaâ, dans une déclaration à l’APS.
Lors de l’édition 2015 à Libreville (Gabon), l’élite algérienne de judo avait récolté 13 médailles (4 or, 4 argent, 5 bronze) et en termes de bilan la différence est de taille. Mais la Fédération voit les choses d’un autre angle. « S’il y a une comparaison à faire, c’est entre les 4 judokas qualifiés aujourd’hui et la seule place prise par Soraya Haddad, ajoutée à la place dans le quota continental de Sonia Asselah pour les JO-2012 à Londres. Nous avons participé à 12 tournois pour glaner des points et nous avons réussi. C’est impossible de courir derrière les points et préparer en même temps des judokas pour s’imposer à Tunis. Notre stratégie a été payante. On fera les comptes en mai prochain, date de clôture de la liste des qualifiés à Rio », a insisté Sebaâ.
La belle surprise est venue de Ratiba Tariket qui a pris l’or des -57 kg devant la Camerounaise Paul Sitcheping, laissant le bronze à Dabonne Zoleila (Côte d’Ivoire) et à la Tunisienne Nesria Jlasi. « Je suis satisfaite après avoir confirmé ma médaille d’or acquise lors des derniers jeux Africains de Brazzaville. J’ai bien géré mes combats face à des adversaires qui ne me sont pas inconnues. Cela va atténuer ma déception de ne pas aller à Rio », a confié Tariket. L’autre titre africain a été glané par Abderahmane Benamadi (-90 kg) après sa victoire en finale face au Sud-Africain Piontek Zack, alors que le chevronné Lyes Bouyakoub (-100 kg), « victime d’une erreur d’arbitrage » lors de sa finale face au solide Egyptien Ramadhan Darwish, s’est contenté de l’argent.

Des déceptions, des satisfactions et des leçons à retenir
En revanche, les performances de Houd Zourdani (-66 kg), Kaouthar Ouallal (-78 kg) et Djeddi Oussama (-73 kg) ont été décevantes, notamment par rapport à la manière avec laquelle ils se sont fait battre. « Zourdani a commis une erreur, heureusement qu’il n’a pas perdu sa qualification aux JO qui ne se déroulent qu’une fois tous les quatre ans. Il n’a que 22 ans et aura à l’avenir plusieurs opportunités de monter sur la plus haute marche du podium africain. Pour Ouallal, c’est vraiment une grande déception car on attendait l’or de sa part dans l’optique d’une qualification olympique », a regretté le DTN. Côté révélations, le poids lourd algérien Lili Mohamed El Mahdi a constitué la belle surprise dans cette compétition continentale en remportant le bronze des +100 kg. Le judoka de 20 ans a pu, malgré son jeune âge, tenir tête à l’ogre tunisien Faicel Djabalah, ne cédant que difficilement dans les dernières secondes en quarts de finale face à son adversaire qui a pris deux médailles d’or. Par ailleurs, l’arbitrage a été montré du doigt par les techniciens, mais le président de la Fédération internationale de judo (IJF), Marius Vizer, présent en Tunisie, a balayé d’un revers de la main toute volonté de favoritisme, précisant que l’image de marque de l’instance mondiale était en jeu à chaque compétition organisée sous son égide. « J’ai remarqué que beaucoup d’adversaires n’ont été départagés que par shido (avertissement, ndlr) ce qui explique les contestations. Les perdants ont toujours quelque chose à dire à propos des juges. Nous avons assisté à un beau tournoi et la Tunisie est à féliciter pour l’organisation », a dit le patron autrichien de l’IJF. La Tunisie a dominé la compétition individuelle disputée vendredi et samedi au Palais des Sports d’El Menzah (Tunis) en remportant 16 médailles dont 5 or, suivie de l’Egypte (4 or) et de l’Algérie qui a glané deux titres continentaux. Sur les 31 pays présents en Tunisie seulement 14 ont réussi à glaner au moins une médaille et six nations seulement ont eu l’honneur de monter sur la plus haute marche du podium.

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