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CEREALES : L’Algérie pourrait réduire ses importations de 25%

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Source d’inquiétude pour beaucoup de pays dépendants depuis le début des opérations militaires russes en Ukraine, le marché des céréales est en plein agitation. Aujourd’hui, on évoque même un bien alimentaire au cœur des enjeux géostratégique dans la région.

L’Algérie n’est pas du reste, puisque ses importations en blés correspondent à 70% de la consommation interne. À considérer les prévisions de production nationale de céréales 2021/2022, la dépendance à l’égard des fournisseurs étrangers pourrait ainsi être réduite de quelque 25%. Objet d’un examen lors de la réunion périodique du Conseil des ministres prévue hier sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune, plancher sur la situation du marché des céréales ainsi que les prévisions de production nationale en la matière est une nécessité absolue vue les enjeux autour d’une denrée stratégique mise à rude épreuve depuis l’éclatement du conflit ukrainien. Mais là, n’est qu’un souci de conjoncture. Car, dans le long terme, l’Algérie table sur la sécurité alimentaire et de-là éliminer graduellement sa dépendance aux importations. Pour ce qui est du premier point, à savoir la situation du marché mondial, l’Algérie qui, jusqu’à une date récente, s’approvisionnait en blé français, a pris pour fournisseur la Russie en plus du partenaire ukrainien dans le domaine. Mais, les marchés n’étaient plus ce qu’ils étaient il y a quelques mois. Depuis l’opération militaire russe en Ukraine, les approvisionnements en blé sont fortement perturbés et impactés par la force des événements qui s’accélèrent et charrient leurs lots de préjudices sur le plan économique notamment. Un état de fait qui a donné à réfléchir aux hautes autorités du pays qui ont décidé d’examiner en profondeur le dossier à l’effet de parer à toute rupture brutale en céréales. Car, et à se fier au ministre de l’Agriculture, qui s’est exprimé mars dernier sur la question, nos stocks en la matière suffiront au pays jusqu’à la fin de l’année courante. Quant à la production nationale en céréales, le volume de la collecte pour 2021/2022 devrait se situer entre 27 et 30 millions de quintaux, selon les prévisions données janvier dernier par le département de l’Agriculture. Une situation plus ou moins confortable qui permettra à l’Algérie de réduire ses importations céréalières de 25%, selon le ministre du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni. Selon la même source, ces chiffres ne prennent pas en compte les quantités prélevées par les agriculteurs pour ensemencer leurs champs, les quantités destinées aux œuvres caritatives et celles vendues directement. Dans le long terme, l’Algérie qui vise à asseoir une véritable culture céréalière qui est à même d’assurer la sécurité alimentaire des générations futures, est un objectif qui n’est pas impossible à réaliser. Bien au contraire.
La preuve, notre pays figure en tête de liste des pays africains en matière de sécurité alimentaire, alors qu’il occupe la 54e position parmi 113 pays dans le monde. Ce classement est établi par l’Indice mondial de sécurité alimentaire (GFSI). Selon le site « Economist Impact » qui a publié la dixième édition du classement des 113 pays de l’Indice mondial de sécurité alimentaire, l’Algérie vient en tête de classement des pays africains.
Farid Guellil

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