Accueil RÉGIONS Célébration de la mi-ramadhan : Une tradition ancrée chez les Oranais

Célébration de la mi-ramadhan : Une tradition ancrée chez les Oranais

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Les familles oranaises célèbrent le quinzième jour du Ramadhan et perpétuent cette tradition, bien ancrée dans la société et héritée de génération en génération. L’évènement est de taille à telle enseigne que les habitants d’El Bahia ne ratent jamais l’aubaine pour célébrer ce jour comme il se doit, et comme l’on a aussi l’habitude de le faire, en préparant des plats spéciaux, avec en tête l’incontournable «regag», dénommé également «chekhchoukha» dans certaines autres régions du pays, une sorte de pâte très prisée à Oran. Cette petite fête traditionnelle coïncidant avec la moitié du mois sacré se veut également une occasion pour consolider les rapports et les liens familiaux, à travers des échanges de visites et de rencontres autour de la table du «shour». «Voilà qui donne un cachet particulier supplémentaire aux belles soirées du mois sacré», se réjouit Houaria, une retraitée qui, depuis qu’elle a cessé de travailler, ne rate aucune occasion pour célébrer les fêtes traditionnelles dont celles de la moitié du ramadhan. «Célébrer cet évènement est devenu une règle que nous observons scrupuleusement à Oran. Personnellement, je veille toujours à fêter l’évènement selon les traditions en concoctant le plat préféré pour la circonstance qui est le +’Regag+’. Je trouve vraiment du plaisir en le servant aux membres de ma famille en guise de shour», explique-t-elle. Le même sentiment est ressenti par Hadja Bedra : «Après la prière des tarawihs (surérogatoires)’, on se retrouve en famille pour célébrer cette nuit particulière qui marque la moitié du ramadhan, autour d’un thé à la menthe et autres confiseries et gâteaux traditionnels, avant de clore cette symbolique soirée par un plat de +Regag+», ajoute-t-elle. Outre ce plat, les Oranaises ont également pour habitude de préparer le «M’semene», une sorte de pâtes que l’on serve, accompagné de thé à la menthe, rappelle, de son côté, Fatima, une femme au foyer «très stricte» quand il s’agit de «préserver les traditions héritées des grands-parents», se targue-t-elle. Cette fête traditionnelle est généralement saisie par les enfants afin de jeûner pour la première fois. Une «performance» que les parents tiennent à mettre en exergue, en veillant à «récompenser» leurs enfants, comme le fait savoir la vieille Latifa. «C’est une manière de les encourager à observer le jeûne, dès leur enfance. Ce premier jour de carême pour nos enfants restera ancré dans leur mémoire et celles de leurs parents», a-t-elle précisé.

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