À l’approche des consultations du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le conflit au Sahara occidental opposant le Royaume du Maroc et le Front Polisario, un mouvement diplomatique intense est observé dans la région et un peu ailleurs. Et cette mission a été menée, en premier, par l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura. C’est lui qui a ouvert le bal. Sauf qu’en parallèle, nous assistons à des manœuvres diplomatiques menant Rabat de Paris à Pékin. Les indiscrétions nous ont appris, il y a quelques jours, que le Maroc compte sur l’appui de la France au CSNU pour faire aboutir son plan dit d’autonomie. À Pékin, le chef de la diplomatie marocaine a tenté le même exercice. Mais, il s’est heurté à la Muraille de Chine…Pas un traître mot ou un tantinet de déclaration au sujet du pseudo plan marocain à l’issue des pourparlers entre Nasser Bourita et son homologue chinois dont le pays, faut-il le souligner, est membre permanent du CSNU. Quant au passage de Staffan de Mistura à Alger, tout a été dit. À l’occasion de sa rencontre avec notre ministre des AE, Ahmed Attaf, et comme il fallait s’y attendre, l’Algérie a réitéré sa position sur un dossier qui relève d’une question de décolonisation. Le diplomate onusien a quitté Alger avec une certitude qui n’a pas changé et qui ne risque pas de l’être. Les résolutions de l’ONU et de son CS confèrent au peuple sahraoui son droit à disposer de lui-même dans le cadre d’un référendum d’autodétermination. Toute autre pseudo-solution en dehors de ce cadre est nulle et non avenue. Autre question qui mérite d’être soulignée en lettres majuscules, l’Algérie n’est pas une partie du conflit. Contrairement à ce qu’ont avancé les Marocains dans le cadre de la tournée de De Mistura, l’Algérie n’est ni un acteur, ni une partie du conflit. Les relais du Makhzen tentent de nous faire ravaler à nouveau la grosse couleuvre selon laquelle ce conflit est un problème algéro-marocain. Mais ce n’est pas à un diplomate d’un tel rang qu’on ferait dire le contraire. Que les idiots utiles au Makhzen nous expliquent comment peut-on parler d’un différend avec l’Algérie alors que ce conflit oppose le Maroc et le Front Polisario ! Deuxième destination de l’envoyé personnel de Antonio Guterres, la Russie a assommé le Maroc par sa position. Moscou reste dans les clous du plan onusien. Autrement dit, après un demi-siècle de conflit, il faut en finir avec la dernière colonie en Afrique. La communauté internationale doit, octobre prochain, assumer ses responsabilités. Et le rendez-vous du CSNU risque d’être crucial pour l’avenir de la question sahraouie. N’en déplaise au Makhzen qui a une propension à interpréter les positions des uns et des autres selon sa convenance. Hier, De Mistura s’est rendu dans les camps des réfugiés sahraouis où il a rencontré les hauts responsables de Front Polisario.
Farid Guellil










































