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Boumerdès : Un déficit criard dans l’encadrement des mosquées

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Le dernier conseil de wilaya a été consacré au dossier relatif aux affaires religieuses et des wakfs. L’exposé présenté par le directeur de cette instance religieuse a révélé une multitude d’insuffisances quant à la gestion de ce secteur très sensible. L’encadrement des mosquées dans la wilaya enregistre un grave déficit ou la direction n’a trouvé d’autres solutions que de livrer des autorisations pour désigner des préposés pour gérer et officier les 318 mosquées réparties à travers tout le territoire de la wilaya. Les autorisations représentent plus de 60% des effectifs qui devraient être nommés pour officier et gérer les mosquées, a déploré le directeur des affaires religieuses. Le gel des recrutements dans le secteur depuis 2014 est la cause de cette situation qui a généré une certaine confusion dans la mission de ces institutions religieuses, a -t-il indiqué en soulignant le maigre budget alloué à la direction qui ne dépasse pas les 35 millions de centimes. Pour l’année 2017 pas moins de 389 autorisations ont été délivrées pour pouvoir faire fonctionner les différentes activités afférentes aux mosquées entre autres, l’enseignement du coran, le muezzin, l’entretien et autres dépreuves relatives à la gestion globale de l’institution. Le déficit en la matière est de l’ordre de 26%, soit pas moins de 83 mosquées qui se retrouvent livrées à elles-mêmes où des luttes de courants religieux s’y affrontent. A cela s’ajoute le manque de logements pour les imams, l’abandon des associations et autres difficultés qui ont permis l’intrusion de certains courants religieux et politiques qui s’affrontent pour imposer leurs idéologies a ajouté le directeur des affaires religieuses qui a insisté sur le retour des recrutements pour permettre aux mosquées de jouer convenablement leur rôle religieux, éducatif et social conformément aux orientations officielles. Intervenant lors des débats, le wali a préconisé la nécessité de développer une future carte de la mosquée pour réglementer le secteur. « Il faut identifier les besoins et les difficultés liées à la construction des mosquées afin d’assurer l’encadrement adéquat », a déclaré le wali en appelant les associations qui opèrent dans la construction des mosquées de respecter le cahier des charges, tout en rappelant que la collecte des fonds ne débute qu’à partir de 70 % de réalisation du projet et non avant.
B. Khider

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