Dans une première réaction aux manifestations de la rue organisées, hier, à travers le pays par les citoyens, à l’occasion du deuxième anniversaire du Hirak du 22 février 2019, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, dans un entretien accordé à la chaîne France24 à Alger, affirme que le droit de manifester et un droit constitutionnel.
Toutefois, pour des raisons liées à la pandémie dont l’Algérie à l’instar du monde entier vit des circonstances exceptionnelles, faudrait-il tenir compte de l’impératif sanitaire pour éviter un rebond de la Covid-19. Boukadoum, dans ses réponses, renvoie à d’autres pays dont il cite la France et les États-Unis qui ont « interdit » les manifestations, comme pour dire que l’Algérie ne fait pas exception.
À la question de la journaliste de la chaîne française de savoir pourquoi et malgré les réformes engagées, les citoyens sont sortis dans la rue, le chef de la diplomatie nationale appelle, en la circonstance, les Algériens à « profiter de l’opportunité » qu’offre le président de la République et de s’inscrire dans le changement. « L’occasion se présente pour les jeunes algériens à l’effet d’opérer le changement et les réformes », répond Boukadoum. À propos de la dissolution de l’APN ainsi décidée et annoncée jeudi soir par le chef de l’État, le MAE algérien considère tout autant la décision comme une « opportunité » devant consacrer l’émergence de l’expression libre chez le jeune citoyen. Autrement, après être relancé par la journaliste sur la question, Boukadoum estime que le peuple algérien, notamment les jeunes, est libre de toute expression pacifique comme le lui confère la Constitution.
F. G.