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Bonne nouvelle pour l’Algérie : Les prix du pétrole repartent à la hausse

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Une bonne nouvelle pour l’Algérie : les prix du pétrole sont repartis à la hausse, hier, lundi, après l’annonce, qualifiée de soudaine, par neuf pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires (le groupe « OPEP + »), dont l’Algérie, d’une réduction volontaire et coordonnée de la production de brut de leur production quotidienne d’un total d’environ 1,65 million barils par jour, à partir de mai prochain jusqu’à la fin de cette année.

Le but est de parvenir à la stabilité du marché mondial de l’énergie à la suite d’une forte baisse des prix du pétrole le mois dernier conséquence de l’effondrement bancaire aux Etats-Unis et en Europe. L’effet de la décision des pays de l’OPEP+ a été immédiat, avec une hausse du prix de l’or noir d’environ 5 %. Hier, vers 9h20 GMT, le baril de Brent prenait 5,01% à 83,89 dollars et à 14h30, il était à 84,81 dollars. Alors que les Etats-Unis ont fait pression pour augmenter la production, l’Arabie saoudite a agi dans le sens contraire en menant une réduction coordonnée. Dans ce cadre, l’Algérie procédera à une réduction « volontaire » de son quota de production de pétrole de 48 000 barils/jour, à partir de mai prochain et jusqu’à la fin de l’année en cours. Les autres réductions quotidiennes sont réparties comme suit : Russie et Arabie saoudite (500 000 barils, chacun), Irak (211 000 barils), Emirats arabes unis (144 000 barils), Koweït (128 000 barils), Kazakhstan (78 000 barils), Sultanat d’Oman (40 000 barils), Gabon (8 000 barils). Le ministère de  l’Energie et des Mines explique, dans un communiqué, que « cette réduction volontaire est une mesure préventive qui s’ajoute à la réduction de la production (de deux millions de barils par jour déjà en cours) convenue lors de la 33e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP du 5 octobre 2022 ». Pour les spécialistes, l’OPEP + a procédé à une réduction préventive pour surmonter toute faiblesse potentielle de la demande due à la crise bancaire émergente. « Il est dans l’intérêt de l’énergie mondiale de maintenir les prix mondiaux du pétrole au bon niveau », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Que les autres pays soient satisfaits ou pas, c’est leur affaire », a-t-il ajouté.
De son côté, le vice-Premier ministre russe en charge de l’Energie, Alexandre Novak, a justifié une telle mesure par la période « de forte volatilité » et « d’incertitude » sur le marché de l’or noir. »La prévisibilité du marché mondial du pétrole est un élément clé pour assurer la sécurité énergétique », avait-il déclaré, cité dans un communiqué. Auparavant, jeudi 31 mars, le président américain, Joe Biden, a décidé de puiser 180 millions de barils de pétrole dans les réserves stratégiques de son pays afin de mettre un million de barils par jour sur les marchés pendant six mois. Un pari très risqué, estiment les spécialistes, car, expliquent-ils, il ne restera que très peu aux Etats-Unis pour faire face à une autre situation d’urgence.

Réunion du Comité JMMC
La hausse des prix du pétrole est intervenue avant la 48e réunion du Comité  ministériel de suivi OPEP et non OPEP (JMMC) tenue hier lundi, à laquelle a participé, par visioconférence, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Selon un communiqué du ministère, cette réunion « sera consacrée à l’examen du niveau de respect des engagements volontaires de limitation de production des pays de la Déclaration de Coopération pour les mois de janvier et février 2023 ».
En outre, « les ministres chargés du pétrole au sein du Comité de suivi auront également à examiner les conditions et les perspectives d’évolution à court terme du marché mondial du pétrole ». Il y a trois semaines, Mohamed Arkab, cité dans un communiqué du ministère, sur les développements observés récemment sur le marché pétrolier international, avait prévenu contre l’adoption de mesures unilatérales et de législations visant à « dévoyer les mécanismes » du marché pétrolier international, et souligné que de telles mesures pourraient créer « les conditions d’une instabilité durable du marché ». Les efforts déployés par les pays de la Déclaration de Coopération (OPEC+) depuis plus de 6 années pourraient être injustement anéantis par l’adoption de telles mesures, avait-il souligné.
M’hamed Rebah

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