Les habitants de la commune de Oued Djer, à l’ouest de Blida , ne décolèrent pas et se considérant des laissés-pour- compte, du fait qu’ils souffrent de leur cadre de vie très dégradé dû au manque de transport, de route et d’aménagement. Les habitants de cette commune négligée, se sont rapprochés de notre journal pour soulever leurs problèmes épineux qui ne cessent de les tourmenter depuis des lustres; ils soulèvent le problème de la route menant vers cette localité, qui a subi, selon eux, de sérieux dégâts durant les intempéries du printemps dernier. Les autorités communales ne peuvent prétendre ignorer cette situation sachant que plusieurs requêtes leurs ont été adressées par les associations des douars Dhamnia, Maif, Maarma et Ain Tayeb . L’absence de réaction pour la prise en charge de ces coutraintes ne peut être interprétée, que comme une négligence qui pénalise l’un des plus grands et importants douars de la commune. Les membres du mouvement associatif qui nous ont approchés tiennent à dénoncer cet état de fait et interpellent les pouvoirs publics. Par ailleurs, les habitants se montrent plus sceptiques dans la mesure où ils exposent une multitude de problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien. Parmi les désagréments dont se plaignent ces habitants, l’eau potable. Cette matière aussi importante que vitale pour la santé de l’être humain et de son environnement est devenue presque rare à leurs yeux, le manque d’eau potable se fait se sentir quotidiennement. Certains citoyens font savoir que l’eau potable, à laquelle ils font face depuis des années, boude leurs robinets allant parfois jusqu’à atteindre une semaine, si ce n’est plus affirment-ils. Ajoutant que dans la majorité des cas, ils font appel aux colporteurs d’eau à raison de 700 à 800 dinars la citerne. Autre calvaire vécu par ces habitants, le transport. À ce sujet, ils exigent à ce que leur bourg, soit desservi également par les transporteurs des lignes de Blida et d’El-Affroun. Ces derniers, disent-ils, ne s’arrêtent presque jamais ou très rarement au niveau de leur douar, laissant ainsi les citoyens désireux se rendre à différents endroits dans l’expectative, plantés au milieu de la route sans pouvoir faire quoique ce soit. Sur le plan de l’aménagement et de l’amélioration des conditions de vie, les citoyens se plaignent énormément de leur situation sociale qui se dégrade au fil du temps. Il ses disent très inquiets et très préoccupés par cet isolement qui n’a que trop duré et perdure encore. En effet, les rues (quoique cette appellation n’a rien à voir avec ce qui se constate sur le terrain car il s’agit en réalité de sentier en terre battue, sont dépourvues de tout, absence de trottoirs, aucun assainissement, les eaux usées ruissellent à ciel ouvert. Ces eaux pourraient être source de beaucoup de risques surtout pour les enfants. En ce qui concerne le volet de la santé publique justement. À cela, s’ajoute le chômage qui touche pratiquement toute la frange juvénile des douars. Les parents sont écœurés, voire indignés, de voir leur progéniture trainer à longueur de journée dans le douar sans rien faire, vivre sans objectif et sans avenir, ils ne voient rien venir à l’horizon. Au rythme où vont les choses en matière d’urbanisation et d’amélioration du cadre de vie du citoyen au niveau du chef-lieu de leur commune, beaucoup de questions taraudent les esprits de ces derniers. Ils se voient ainsi marginalisés par rapport à ceux qui résident au chef-lieu de wilaya. Et c’est à, partir de ce constat que les villageois interpellent le chef de l’exécutif de wilaya à l’effet de leur venir en aide et d’alléger leur calvaire.
Zaroaut Mohamed