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Blida : Les marchés informels, jusqu’à quand ?

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Pourrons-nous dire, à propos des marchés informels ‘Chasse le naturel, il revient au galop’ ? En effet, à voir la vitesse avec laquelle les vendeurs ambulants reprennent leurs morceaux de trottoir ou de rue, nous nous demandons si vraiment les pouvoirs publics et les services de sécurité les en ont chassés. Parfois, nous nous étonnons de trouver des places publiques libres, sans que nous soyons agressés par les odeurs, ni par les marchandises déposés n’importe comment, ni par l’eau sale des poissonniers ni par les cris stridents des marchands vantant leurs marchandises. Souvent, c’est à la faveur d’une visite d’un haut responsable ou d’une opération conjoncturelle de propreté que les pouvoirs locaux interviennent et font débarrasser les rues et les places de leurs encombrants occupants, mais cela ne dure généralement pas plus d’une semaine et c’est le même spectacle que nous retrouvons. Nous avons été témoins une fois, lors d’une opération de délogement de ces intrus, que les marchands qui avaient des objets relativement petits, se ‘cachaient’ derrière un véhicule et continuaient tranquillement leurs business. Plus que cela, tout à fait au début de ces opérations, des heurts avaient lieu avec les services de sécurité quand les vendeurs informels refusaient de quitter les lieux ou réclamaient un endroit pas trop éloigné de celui où ils se trouvent, mais plus maintenant, comme si, tacitement, chaque partie savait que cela n’était en fait qu’éphémère, juste le temps d’une opération ou d’une visite d’un responsable, puis chacun reprenait sa place, au grand bonheur des petites bourses et pour le plus grand malheur des magasins alentour qui voient leurs ventes baisser de moitié.
D’ailleurs, selon certaines informations, ces propriétaires de magasins alentour des marchés ont trouvé eux aussi leurs comptes et ont récupéré leur perte en ‘louant’ les espaces devant leurs magasins à des vendeurs informels. Selon nos sources, une place de quelques mètres carrés est louée pour près de 10 000 dinars par mois, payable d’avance, s’il vous plaît ! Certains citoyens accueillent le départ des vendeurs aux alentours des marchés avec satisfaction car ils sont très gênés par leur présence alors que les petites bourses déplorent leur départ car ils pouvaient acheter des denrées ou des objets à moindres prix, même si, souvent, la qualité fait vraiment défaut. L’autre volet incompréhensible ce sont les dizaines de marchés couverts, de marchés parisiens, d’emplacements réservés aux marchands mais qui demeurent toujours vides, soit qu’ils n’ont pas trouvé preneur, soit que des tractations de dessous de table sont menées pour la désignation de bénéficiaires ; si des enquêtes étaient menées, nous pouvons être sûrs qu’elles dévoileront beaucoup de surprises. Il convient donc aux autorités compétentes de prendre les choses en main et mettre fin à ces situations anachroniques qui défient… la chronique.
Hadj Mansour

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