La relation entre le bien-être des citoyens et la numérisation est facile à démontrer. Deux exemples suffisent à démontrer le lien direct qu’il y a entre le grand soulagement populaire et la révolution numérique. Commençons par le dernier exemple annoncé, jeudi dernier, par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, lors d’une rencontre avec des journalistes.
« L’assuré social n’est plus dans l’obligation de se rendre aux centres de paiement relevant de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS). Il peut (désormais NDLR) se rendre auprès des officines conventionnées pour actualiser sa carte et obtenir les médicaments prescrits » leur a-t-il confié. Plus simplement dit, après leur expiration, les cartes « chifa » peuvent être remises à jour sans aller faire la chaîne et subir les sautes d’humeur de certains guichetiers de la CNAS. L’opération peut être effectuée par votre pharmacien. Avouez que c’est révolutionnaire ! 30 millions d’assurés sociaux débarrassés des longues chaînes et « sauvés » des griffes de la bureaucratie. L’autre exemple, que nous avons pris parmi d’autres, concerne plus de trois millions six cent mille retraités en Algérie (statistiques de mars 2025). Ces personnes âgées de 60 ans et plus, étaient obligées de subir chaque année, par deux fois le supplice des chaînes et de la mauvaise humeur des guichetiers.
Chaque année en effet et pour remplir l’obligation de prouver qu’ils sont toujours en vie, ils étaient contraints de se rendre aux guichets de leur APC pour obtenir un « certificat de vie » qu’ils devaient ensuite remettre aux guichetiers de la caisse de retraite (CNR). Ce parcours du combattant infligé, de surcroît, à des personnes âgées, a été supprimé. En effet et grâce à la numérisation, la CNR a mis en place, depuis février dernier, une application (« RetraiteDz ») qui permet au retraité de confirmer à distance, chaque année au cours du mois de sa naissance, qu’il est toujours en vie. D’autres formalités administratives à distance sont également possibles.
Quelques réclamations, entendues ici et là, font état de « couacs » dans certains cas malgré la remise d’accusés de réception. Cependant, il est facile de pallier à ce genre de réclamations en intégrant l’opération au « suivi des dossiers en ligne » mentionné sur le site de la caisse de retraite. Après ce petit réglage, on peut affirmer que la numérisation est une clé du bien-être de la population. Faire de chez soi, en un clic, des opérations qui, il n’y a pas très longtemps, nécessitaient un déplacement, une chaîne (parfois deux comme on l’a vu plus haut), pour une opération se répétant chaque année, été comme hiver, n’est-ce pas révolutionnaire ? Cependant et pour inscrire dans la durée les bienfaits de cette numérisation, les responsables de ces services sont tenus de contrer les excès de « pannes de connexion » et limiter les erreurs dites « faciles à corriger » mais qui obligent malgré tout, des déplacements. Avec du sérieux et de la rigueur… !
Zouhir Mebarki