Accueil ACTUALITÉ Benkhelfa au Sénat : «la règle 51/49 maintenue et élargie»

Benkhelfa au Sénat : «la règle 51/49 maintenue et élargie»

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Lors de sa présentation du projet de loi de finances pour l’année 2016, devant les membres du Conseil de la nation, hier, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa outre qu’il a expliqué les raisons des choix contenus dans ledit projet, il a répondu à ses détracteurs, notamment les parlementaires de l’opposition. Estimant son projet de LF2016 «pragmatique», Benkhelfa a affirmé que la teneur dudit document «s’inscrit» selon lui «dans la continuité du soutien de la balance et du développement » a-t-il affirmé, hier. Adopté le 30 novembre denier, par le parlement, dans une ambiance de tensions, la séance a été marquée, pour rappel, par des altercations verbales et physiques entre la majorité et l’opposition, hier, le Ministre a de nouveau défendu son projet de LF2016, devant l’assemblée des sénateurs, acquise, en déclarant « j’aimerais rassurer les Algériens sur le fait que cette ouverture ne concernera en aucun cas les grandes sociétés stratégiques comme Sonelgaz» a-t-il précisé. Les entreprises stratégiques « comme Sonatrach, Sonelgaz, Algérie Télécoms et autres » précise-t-il « sont exclues de l’ouverture envisagée du capital social des entreprises publiques » a affirmé le ministre, avant d’ajouter que « ces grandes entreprises sont, d’ailleurs, régies par des lois spécifiques empêchant toute ouverture de leur capital » a-t-il rappelé. Déclaration qui sonne comme une réponse de Benkhelfa à ses détracteurs, notamment les députés de l’opposition qui considèrent que certaines dispositions et lois du projet de loi en question ouvre le capital de l’ensemble des entreprises publiques, dont celles stratégiques, telles, Sonelgaz, Sonatrach et Algérie Télécoms.

Pour le ministre, l’’ouverture du capital va profiter «exclusivement » a-t-il affirmé, hier, en présentant son projet LF2016, en session plénière du Conseil de la nation, qu’a présidé Abdelkader Bensalah, « aux sociétés nationales résidentes» et de préciser à ce propos « près un avis favorable du Conseil national d’investissement (CNI) » a-t-il indiqué. Selon Benkhelfa la règle 51/49, à propos de laquelle, les députés de l’opposition affirment qu’elle a été remise en cause dans le projet de loi en question, « est maintenue et même élargie à d’autres secteurs» a expliqué le ministre, qui a estimé auparavant «pragmatique » son projet de loi de finances 2016.
Autre réponse du ministre des Finances qu’il adresse à ses détracteurs, à cette occasion, l’endettement extérieur, lequel a été fortement pointé du doigt par ses détracteurs, notamment les députés lors du débat et l’adoption dudit projet par l’institution que préside Ould-Khelifa. «Le gouvernement mise sur le financement interne des projets » a déclaré Benkhelfa avant d’ajouter que «nous voulons éviter le recours à l’endettement extérieur abusif» a-t-il souligné devant les sénateurs, d’ailleurs peu nombreux présents hier, près de 60 membres, des 144 que compte le Conseil de la nation. Il indiquera à propos de la fiscalité ordinaire, que celle-ci « couvre 60% des dépenses de gestion» alors que «les dépenses de la masse salariale est à 110%» a-t-il précisé. Il est à noter que le ministre des Finances était accompagné, lors de la séance plénière du Conseil de la nation, de ses collègues au gouvernement de Sellal, les ministres, Abdelmalek Boudiaf, Iman Houda Feraoun, Sid Ahmed Ferroukhi, Hamid Grine, Aïcha Tagabou, Tahar Khaoua. Par ailleurs, lors de son allocution devant les sénateurs, le ministre Benkhalfa a tenu à indiquer, au regard des dispositions et lois contenues dans le dit projet LF2016 que «l’État se dirige vers une gestion pragmatique de ses ressources pour faire face à la baisse des revenus» a-t-il noté,, car selon lui, le déficit budgétaire est « structurel et non conjoncturel » sans pour autant écarter de dire que « cette situation menace « sérieusement » les équilibres financiers du pays. Et c’est en réponse, à cette situation et la conjoncture économique du pays, marquée par la chute du prix de l’or noir, que cette nouvelle orientation économique que « le gouvernement a tranché en faveur d’une augmentation raisonnable sur les prix de l’électricité et des carburants » a-t-il précisé.
Sur le plan budgétaire, le projet de loi en question prévoit des dépenses à hauteur de 7.984,1 milliards Da, dont 4.807,3 mds Da de dépenses de fonctionnement et 3.176,8 mds DA de dépenses pour les équipements, soit une baisse de 9% par rapport à 2015. Quant aux recettes budgétaires, celles-ci sont estimées à 4.747,43 mds DA, dont de 3.064,88 mds DA de recettes ordinaires et de 1.682,55 mds DA de fiscalité pétrolière. Ce niveau de recettes représente une baisse de 4,3% par rapport à LFC2015, qui étaient de l’ordre de 4.953 mds DA et une hausse par ailleurs de 1,3% en comparaison avec la LF initiale 2015, dont les recettes étaient de .684,6 mds Da. Pour le ministre Benkhelfa, son projet soumis au débat au Conseil de la nation, pour adoption, est basé sur une projection «prudente» des ressources de l’État et le texte prévoit de nouvelles dispositions et modifie certaines mesures existantes. En particulier, il s’agit de l’augmentation de la vignette automobile et de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur le gasoil ainsi que sur la consommation du gaz naturel de l’électricité, lorsqu’elle « dépasse un certain seuil » est-il précisé. Il est à noter que dans son allocution d’ouverture de la séance plénière du Conseil de la nation, son président Abdelakader Bensalah, s’est adressé aux sénateurs présents, en prévision du débat, en leur déclarant «j’invite les intervenants à ne pas entraîner le Sénat dans des débats stériles qui de surcroît ne le concernent pas » a-t-il lancé aux membres du Sénat, qui sont acquis à LF2016.
Karima Bernnour

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