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Baddari et le sens du dialogue

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Les facultés de médecine ont observé une grève à travers le pays. Cela fait quelques jours déjà. Cette action de protestation est légale dans la mesure où elle s’est tenue dans le cadre des lois de la République. Elle est aussi légitime puisque les initiateurs demandent la satisfaction de ce qui relève d’un droit.  Pour ne pas rabâcher les mots d’ordre et les slogans de cette manifestation dont éléments sont connus de tous, la plateforme des grévistes touche les aspects pédagogique, administratif et professionnel.  Il n’est, dès lors, question ici d’en faire étalage. Par contre, l’objet du propos concerne le dialogue initié par –ou avec – le ministère de tutelle. En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a, aussitôt il a eu connaissance de a grève dans les facultés de médecine, pris le taureau par les cornes. Sans tarder, il a  jeté les passerelles et a ouvert les canaux de dialogue avec les étudiants. Pas seulement eux, les grévistes entendre, mais aussi avec toutes les composantes de la famille universitaire. Outre les « meneurs » derrière les étudiants, les directeurs des universités, les doyens des facultés de médecine ainsi que le représentant du Conseil supérieur de la jeunesse étaient au rendez-vous. Si l’implication des étudiants et des représentants de l’administration va de soi, la présence du CSJ est remarquable. Le fait nous rappelle l’engagement – formalisé par les instructions données aux ministres- du président de la République de consulter la représentation de la jeunesse à chaque décision concernant la jeunesse.  C’est sans compter les partenaires de l’administration ministérielle comme la Santé où le collègue du secteur est mis à contribution pour  satisfaire des demandes qui ne relèvent pas de la compétence du MESRS. Dans sa démarche, Baddari n’a donc exclu aucune partie, à commencer par les premiers concernés dans la chaine. Les étudiants au cœur de la problématique. C’est dire la bonne foi qui anime les initiateurs de ce dialogue. Car, le MRSRS semble conscient qu’au-delà de satisfaire toutes, une partie ou un tantinet, les revendications des étudiants, il faut d’abord apaiser les esprits et rétablir la confiance des uns avec les autres. Sur ce terrain, la démarche du ministère est à saluer et peut même être un exemple pour d’autres secteurs. Ce n’est pas une première pour un ministre qui n’a cessé de sillonner, jour et nuit, les établissements et cités universitaires pour s’enquérir des conditions pédagogues et sociales de ceux qu’il aiment désigner « amis, fils et filles » en s’adressant aux étudiants. 

Farid Guellil

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