La présidence syrienne a annoncé jeudi avoir rendu la Légion d’honneur attribuée à Bachar al-Assad. La France avait engagé une procédure de retrait après l’attaque chimique présumée du 7 avril.
Alors que la France a engagé une procédure de retrait de sa Légion d’honneur, Bachar el-Assad a rendu la plus haute décoration française. Le président syrien avait été décoré par Jacques Chirac en 2001, peu après avoir succédé à son père Hafez al-Assad à la tête du pays. « Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a officiellement rendu à la République française, par le biais de l’ambassade de Roumanie à Damas, qui parraine les intérêts français en Syrie, la décoration de grand-croix de la Légion d’honneur accordée au président Assad », a indiqué le régime syrien dans un communiqué.
La décision de rendre la légion d’honneur a été prise après « la participation de la France à l’agression tripartite aux côtés des Etats-Unis et du Royaume-Uni contre la Syrie le 14 avril », ajoute le communiqué. « Il n’est point d’honneur pour le président Assad de porter une décoration attribuée par un régime esclave (…) des Etats-Unis qui soutient les terroristes », indique encore la présidence.
Washington, Paris et Londres ont effectué samedi à l’aube des frappes contre des sites présentés comme liés au programme d’armement chimique syrien en représailles à une attaque chimique présumée le 7 avril à Douma, qui était alors le dernier bastion rebelle dans la Ghouta orientale, près de Damas. Le régime syrien dément toute implication dans l’attaque chimique présumée.
Lundi, la France avait annoncé qu’elle engageait une procédure de retrait de la Légion d’honneur. La procédure de retrait de la Légion d’honneur appartient au Grand maître de la Légion d’honneur, à savoir le président de la République en exercice.
Des Casques blancs ont tenté de faire pression sur Roger Waters, l’ex-leader de Pink Floyd
Des courriels révéleraient que l’organisation controversée des Casques blancs a tenté de faire pression sur Roger Waters. Mais l’ex-leader du groupe Pink Floyd a refusé la proposition et accuse les Casques blancs. Le 19 avril, des courriels auraient révélé comment le groupe d’activistes syriens controversé des Casques blancs a essayé de faire pression sur le cofondateur de Pink Floyd, Roger Waters, avec de l’argent saoudien. Des e-mails étaient publiés sur le blog de Max Blumenthal, et dans un e-mail d’octobre 2016, Roger Waters aurait été ainsi invité à une levée de fonds organisée par le milliardaire saoudien Hani Farsi pour honorer le travail des Casques blancs. Dans ce document, il est également encouragé à regarder un documentaire sur le groupe. Et cela ne se serait pas arrêté là : quelques jours avant son récent concert à Barcelone, Roger Waters aurait été contacté par un journaliste français travaillant pour les Casques blancs. Le journaliste aurait demandé à Roger Waters de livrer un message aux enfants de Syrie. En outre, au lieu de soutenir les Casques blancs lors de son concert de Barcelone, Roger Waters a dénoncé l’organisation et son fonctionnement.
« Les résultats de recherche fournis par Google sont complètement biaisés»
«Nous ne comprenons toujours pas que certaines des informations que nous voyons sur Facebook sont une publicité bien déguisée. Et, bien sûr, ces opportunités sont utilisées, en particulier, à des fins commerciales et à des fins politiques» a affirmé, l’expert espagnol en technologie numérique, Andreas Schou avant de souligner que l’information fournie par ces entreprises est «complètement» partiale. Pour cet expert «les résultats des recherches que donne Google sont complètement biaisés. Une personne obtient le résultat qui a été formé sur la base des informations impressionnantes que Google a sur ses utilisateurs: qui vous êtes, ce que vous aimez. En conséquence, le moteur de recherche produit des informations différentes pour différentes personnes, donc il ne s’agit d’aucune objectivité», a-t-il souligné. Selon l’expert, les réseaux sociaux, notamment Facebook, peuvent être utilisés pour manipuler l’opinion publique.
L’activité d’un utilisateur sur internet permet de composer son portrait exact, et, en conséquence, de lui fournir des informations sous un certain angle «en fonction du type de réaction qu’on souhaite provoquer», note-il. «Chacun de nous a son propre Facebook, c’est-à-dire ce que nous voyons dans le fil dépend de ce que nous cherchions avant, avec qui nous sommes amis, où nous mettons les « j’aime ». Nous ne comprenons même pas que souvent certaines des informations que nous voyons sur Facebook sont une publicité bien déguisée.
Et, bien sûr, ces opportunités sont utilisées, en particulier, à des fins commerciales et à des fins politiques. Je considère que c’est un problème sérieux. Comment la direction de ce réseau prévoit de résoudre ce problème, je ne le sais pas. Je peux seulement dire que c’est une tâche très difficile, nécessitant une approche intégrée qui couvre toute la sphère des réseaux sociaux.
Facebook prive 1,5 milliard d’utilisateurs du droit européen sur les données
Le réseau social va changer ses conditions : ses utilisateurs hors d’Europe et d’Amérique du Nord vont être dépendants du siège global de la firme dans la Silicon Valley.
Facebook, contrairement à ce qu’a laissé entendre son patron, Mark Zuckerberg, ne compte pas appliquer la nouvelle loi européenne sur les données personnelles de manière uniforme dans le monde entier. Au contraire : le réseau social s’apprête – selon des informations de l’agence Reuters de jeudi 19 avril confirmées par l’entreprise – à priver plus d’un milliard et demi de ses utilisateurs des nouveaux droits qu’offre le Règlement général sur la protection des données (RGPD) adopté par l’Union européenne (UE). Actuellement, les utilisateurs de Facebook résidant aux États-Unis ou au Canada entrent dans une forme de contrat avec le siège californien de la société. Le réseau social se place ainsi sous l’égide du droit américain en matière de données personnelles.
Tous les autres utilisateurs, dans le monde entier, font affaire avec Facebook Irlande, où le droit européen – déjà très protecteur même avant le RGPD – prévaut en théorie. D’ici à un mois, Facebook va changer ses conditions d’utilisation pour que les utilisateurs situés hors de l’UE et de l’Amérique du Nord soient eux aussi dépendants du siège global de Facebook, dans la Silicon Valley. Concrètement, après avoir récolté et exploité les données de tous ses utilisateurs non américains et non européens par l’intermédiaire de son siège européen de Dublin, le réseau social s’apprête à le faire depuis la Californie. Cette opération, explique Reuters, ne change rien pour les 239 millions d’utilisateurs nord-américains, pas plus que pour les 370 millions d’inscrits en Europe, qui resteront protégés par le droit de l’UE, musclé à partir du 25 mai par le RGPD.
Pour le milliard et demi d’utilisateurs en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie et en Océanie, en revanche, c’est désormais le droit américain sur les données personnelles, quasi inexistant, qui s’appliquera d’ici à un mois. Les utilisateurs de ces zones du monde perdront la possibilité, théorique mais réelle, de porter réclamation auprès de l’autorité irlandaise de protection des données s’ils estiment que Facebook maltraite leurs données.
Ces précautions ont été prises par le réseau social pour éviter que les utilisateurs ne puissent faire jouer le très contraignant droit européen car ce dernier prévoit, entre autres, des amendes massives en cas de fraude.
La question de la manière dont Facebook va appliquer le droit européen est revenue au premier plan depuis le scandale Cambridge Analytica. Début d’avril, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, avait déclaré aux journalistes : « Tous les réglages et les paramètres [de confidentialité] seront les mêmes dans le monde entier, pas seulement en Europe. » Une promesse répétée quelques jours plus tard devant les sénateurs américains.Facebook a justifié, auprès de Reuters, sa décision par les exigences de formulation des conditions d’utilisation que requiert le RGPD et affirmé appliquer «les mêmes protections partout», que vous soyez rattaché à Facebook Irlande ou à son siège mondial.