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Autorail M’sila-Alger : confort, plaisir et service irréprochable, à part l’horaire si décrié

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Le voyageur empruntant l’autorail M’sila-Alger est d’emblée séduit par le confort, la rapidité et la qualité du service à bord, avant d’être interloqué par le nombre réduit de voyageurs. Le plus souvent, les clients sont des personnes âgées se souciant davantage de la qualité du voyage que du temps du trajet jusqu’à la capitale, où des longs et multiples arrêts sont signalés.

L’horaire, cause principale de la désaffection des voyageurs
L’ouverture de cette ligne a été accueillie avec beaucoup de satisfaction par les habitants de la capitale du Hodna qui y voyaient un mode de transport à même de les libérer de la dépendance des taxis, de la promiscuité qui y est imposée et des services médiocres. Le départ de M’sila était alors programmé à 6 h et le retour d’Alger à 16 h 30. Cela leur permettait de vaquer à leurs affaires et d’effectuer leurs courses dans la capitale et de retourner en fin d’après-midi en toute tranquillité. Las ! l’avenir radieux qui semblait être promis à cette desserte laissa rapidement place au désenchantement vu que l’horaire du départ changea une année après avec la programmation du départ à 7 h 30 et le retour d’Alger avant midi. Approchés par l’APS, des usagers de la gare multimodale, ouverte en 2013 à proximité de la gare ferroviaire, estiment que le départ de l’autorail à 7 h 30 et son arrivée à Alger vers 11 h 30 en raison des multiples arrêts, puis le retour une demi-heure plus tard près « n’arrange personne ». Pour ces mêmes voyageurs, les taxis demeurent de ce fait « plus pratiques » avec des horaires de départ s’effectuant très tôt le matin et les retours tard dans l’après-midi, avec parfois la possibilité pour les familles de bénéficier d’une course jusqu’à leur domicile.

Le ticket à 800 DA et aucune réduction à l’horizon
Si les taxis desservant Alger ont augmenté d’une manière soudaine leur tarification, qui est passée de 500 à 600 DA par place, ce prix demeure toutefois encore inférieur à celui du ticket de train fixé à 800 DA par la SNTF depuis l’entrée en service de l’autorail M’sila-Alger en 2010. Les responsables locaux du secteur des transports avaient alors jugé ce tarif « en-deçà du coût réel » de la desserte ferroviaire qui dépasserait les 1.200 DA. Il reste qu’aucune mesure d’incitation à l’utilisation de ce transport n’a été initiée depuis. La motion adressée aux gestionnaires de la SNTF traduit le désir d’utiliser ce moyen de locomotion. Selon les services de la commune, plusieurs demandes ont été adressées par des citoyens aux responsables de la SNTF pour réviser l’horaire de l’autorail et en fixer le départ de M’sila à 4 h 00 et le retour d’Alger au-delà de 16 h 30. Pour nombre d’associations locales, ces appels traduisent le désir des habitants de la capitale du Hodna d’emprunter le train, plus confortable et plus sûr que les autres moyens de transport. Pour les habitants de M’sila, notamment ceux vivant au chef-lieu de wilaya, la direction des transports de la wilaya « se contente de recenser chaque année le nombre de voyageurs empruntant le train et de rabâcher le constat de faiblesse du taux de fréquentation de ce transport pourtant synonyme de confort et de rapidité ».
Devant les réclamations constantes des citoyens, les responsables locaux du secteur se contentent d’évoquer « la souveraineté » de la SNTF (Société nationale des transports ferroviaires) dans la fixation des mouvements des trains.
De leur côté, les gestionnaires et les employés de la gare ferroviaire affirment ne pas avoir la possibilité d’intervenir dans la gestion et se définissent comme de « simples agents exécutants ». Pour de nombreux M’silis, dont Miloud B., étudiant, la SNTF serait « mieux inspirée » en œuvrant à valoriser davantage cette voie ferroviaire en maximisant son exploitation pour les déplacements des voyageurs, mais aussi pour le transport des carburants et du ciment qui utilise à l’heure actuelle un réseau routier hyper-saturé.

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