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Auditionnés après trois plaintes distinctes introduites contre eux pour dilapidation de deniers publics et privés : Poursuite judiciaire à l’encontre de Metidji, président de la Fédération équestre, et son SG Benslimane

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Trois plaintes distinctes ont été introduites auprès du tribunal de Mostaganem contre Metidji M’hamed Zoubir, président de la Fédération équestre algérienne, son secrétaire général, Othmane Benslimane et le trésorier Abdelaziz Djedied, par un cavalier et un journaliste en relation avec la Fédération.

Selon l’avocat de la partie plaignante, Me Kamel Kerzazi, cette action en justice intervient après la présentation, des deux plaignants, de documents attestant de la dilapidation de deniers publics et privés par le président de la Fédération. L’avocat en charge du dossier des plaignants précise qu’il s’agit de trois plaintes distinctes, concernant la gestion des affaires de la Fédération sur lesquelles les mis en cause doivent s’expliquer. Une autre source, proche du tribunal de Mostaganem, confirme que «Metidji M’hamed Zoubir, président de la Fédération équestre algérienne (FEA), et Benslimane Othmane, secrétaire général, ont bel et bien été auditionnés par la Gendarmerie nationale de Kheireddine (Daïra de Aïn Tedlès, Mostaganem) sur instruction du procureur général près du tribunal de Aïn Tadlès ». Concernant Abdelaziz Djedied, trésorier de la Fédération, il ne nous a pas été donné de confirmer s’il a été auditionné lui aussi ou s’il le sera dans les jours qui viennent. Notre source précise que le procureur général aurait ouvert une enquête judiciaire après avoir été destinataire des trois plaintes distinctes appuyées par des documents avérant les faits reprochés aux responsables de la Fédération, et dont il a jugé de la recevabilité dans le fond et dans la forme. Toujours selon la même source, Metidji s’était expliqué devant la brigade de la gendarmerie de Aïn Tadlès arguant que les bilans financiers ont été présentés devant l’assemblée générale de la Fédération qui les a dûment approuvés et paraphés. Pour la partie plaignante, l’approbation des bilans s’est faite hors de tout cadre légal et en contradiction avec la réglementation en vigueur et les textes de loi. La réglementation stipule que le bilan, qui doit être remis à l’approbation, devrait nécessairement être appuyé par une expertise globale dûment établie par un commissaire aux comptes. Cette expertise doit comporter plusieurs axes pour être valide : la comptabilité interne, l’inventaire de la Fédération, le mouvement de l’argent entrant et sortant. En un mot : elle doit englober tous les aspects financiers ayant trait aux activités de la Fédération. Les bilans présentés par le président de la Fédération à l’assemblée traitaient, jusque-là, des subventions publiques et ne faisaient pas mention ni de l’apport financier des sponsors ni de celui des autres donateurs privés. En outre, les textes réglementaires de la Fédération précisent bien que 20% des subventions allouées par l’État doivent être dépensées pour le bénéfice de la formation et du développement du cheval, ce qui n’a jamais été le cas dans la gestion de Metidji. En termes clairs, Metidji est interpellé sur sa gestion douteuse et sa dilapidation des fonds de la Fédération équestre algérienne. D’autant que la plainte est appuyée par les correspondances officielles de membres importants de la Fédération tant à la tutelle qu’au président de la Fédération en personne, mettant en garde sur les dérives de la gestion actuelle. En effet, six membres du Bureau fédéral avaient interpellé le ministre de la Jeunesse et des Sports lui demandant de « mettre fin à la gestion unilatérale des affaires de la Fédération équestre algérienne de la part des gestionnaires actuels ». Le Pr Meskouri Karim, le Dr Azouaou Karim, Houam Hafnaoui, le Dr Benosmane Merouane, Amara Bachir et Sahraoui Faouzi, membres du Bureau fédéral et rédacteurs des missives adressées en 2017 et 2018, au ministre de la Jeunesse et des Sports, mettaient à l’index plusieurs irrégularités ayant trait notamment aux dépenses non conformes aux lois et aux textes réglementaires. Par ailleurs, cinq présidents de centres équestres algériens ( Lekouara Halim, Remili Zoheir, Mohamed Tebbal, Mezenat Karim et Bentabet Si-Ahmed), ont adressé un rapport au MJS comportant les multiples dysfonctionnements, infractions et autres irrégularités constatés sur les bilans présentés. Le président de la FEA est notamment épinglé à propos de sommes d’argent remises en espèces lors des concours internationaux, à l’instar de celui organisé en 2016 à Mostaganem et au terme duquel les cavaliers étrangers ont, contrairement à la loi, empoché de l’argent en espèce en guise de dotation. La totalité des sommes remises aux prestataires étrangers s’est élevée à près de 140 000 euros, alors que, dans le même temps et les mêmes compétitions, les cavaliers algériens non seulement n’ont pas touché un seul dinar pour prendre part à la compétition, mais ont été obligés de débourser de leur poche. Cette grande polémique au sein du monde du cheval semble avoir un « effet boule de neige », car d’autres dossiers, toujours concernant la gestion de la Fédération, sont en cours de constitution. Le grand déballage, en quelque sorte…
I.M. Amine

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