Les épreuves du championnat national Open d’athlétisme «Tayeb-M’ghezzi» ont pris fin samedi soir au stade de Bateau-Cassé à Bordj El-Kiffan (Alger) avec la consécration sans surprise du GS Pétroliers messieurs et dames, alors que le niveau technique de la compétition «ne cesse de régresser», selon les techniciens.
Avec 35 médailles (21 or, 9 argent et 5 de bronze), les athlètes du GS Pétrolier ont survolé en long et en large les finales du championnat national Open, devant le club d’Athlétic Constantine avec sept médailles (3 or, 3 argent et 1 de bronze) et l’AS Sûreté nationale avec 6 médailles (3 or, 2 argent et 1 de bronze). Lors de cette 3e et dernière journée de la compétition, le GS Pétroliers a décroché neuf des 16 titres mis en jeu, notamment aux épreuves de sprint (200 m, 400 m, 4×400), une spécialité largement dominée par les camarades de Lahoulou Abdelmalek, détenteur de deux titres nationaux au 400 m et 4×400 m. Mais de l’avis des techniciens présents à cette compétition, «le niveau technique ne cesse de baisser année après année, en témoignent les performances réalisées par les athlètes qui sont très loin des standards internationaux, ce qui explique les résultats enregistrés par les Algériens lors des compétitions africaines et internationales». «Je pense que le plus important chez les athlètes, c’est de décrocher le titre national, peu importe le temps et la performance. Certes, le niveau technique est en baisse, mais il faudrait déterminer les causes de cette situation pour arrêter les solutions qui s’imposent.
Il ne faut pas oublier que l’organisation de ce championnat intervient en fin de saison, et on ne peut exiger des records à nos athlètes», a déclaré à l’APS le directeur des équipes nationales (DEN) de la Fédération algérienne athlétisme (FAA), Abdelkrim Sadou. Interrogé sur les moyens mis par l’instance fédérale pour la préparation des athlètes de haut niveau, le DEN a tout de même reconnu qu’»il y avait un retard considérable dans la prise en charge des coureurs, mais les choses vont changer dans les jours qui viennent». «Au niveau de la fédération, nous avons tout fait pour avoir des subventions supplémentaires et faire bénéficier nos athlètes de tous les moyens de préparation, mais il y a toujours des problèmes administratifs qui font que les choses ne s’améliorent pas», a-t-il dit. C’est la version présentée par le DEN, mais interrogés par l’APS, les athlètes du GS Pétroliers qui forment dans leur majorité la sélection nationale, «accusent ouvertement la fédération d’avoir négligé leurs doléances en matière de préparation et cela risque de mettre leur carrière en péril». «L’athlétisme algérien traverse une situation très grave et nous sommes déjà face au danger. Les responsables de la fédération doivent nous fournir tous les moyens pour une meilleure préparation en vue des prochaines échéances, notamment les championnats d’Afrique au Nigéria. Les mauvais résultats réalisés par les athlètes aux JM-2018 de Tarragone expliquent très bien le mal de notre discipline», ont confié à l’APS les athlètes du GS Pétroliers dont Lahoulou, Athmani, Laredj Miloud et Hichem Chirabi. Organisée par la Fédération algérienne d`athlétisme (FAA) en collaboration avec la ligue d`Alger d`athlétisme, cette compétition nationale a vu la participation de 530 athlètes dont 246 dames et 289 hommes représentant 135 clubs de 35 wilayas.
