Accueil ACTUALITÉ Après Madrid : Début du dialogue stratégique Paris-Alger dans la capitale...

Après Madrid : Début du dialogue stratégique Paris-Alger dans la capitale française

0

Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, est à Paris où il doit diriger la délégation algérienne à la seconde session du dialogue bilatéral stratégique entre la France et l’Algérie en ses volets politiques et sécuritaires, qui s’ouvre ce mercredi dans la capitale française.

Au cours de cette session, « il sera procédé à un échange de vues sur les expériences dans le domaine de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme dans les deux pays », a-t-on indiqué au ministère des Affaires étrangères. Les questions sécuritaires régionales et internationales d’intérêt commun notamment celles liées aux développements de la situation en Libye, au Mali, en Syrie et au Sahel », selon la même source. La rencontre s’inscrit « dans le cadre des consultations bilatérales de haut niveau instituées entre l’Algérie et la France», instaurées par les chefs d’État des deux pays. La délégation algérienne comprend des représentants des ministères des Affaires étrangères, du ministère de la Défense nationale et notamment de l’état major, du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, de la Justice, de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, a-t-on précisé de même source. Yann Jounot, Coordonnateur français national du renseignement, présidera la délégation française. Au cours de son séjour en France, Messahel sera reçu par le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean Marc Ayrault.
Il faut rappeler que la France suit de près les derniers développements en Libye, ainsi que les moyens d’accélérer la mise en œuvre du processus politique mené par l’Algérie. Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, vient d’ailleurs de s’entretenir avec une délégation de parlementaires de la Chambre des représentants de Libye. La situation en Libye, tant sur le plan politique, sécuritaire et économique et les moyens d’accélérer la mise en œuvre du processus politique, à travers une dynamique de dialogue inclusif interlibyen et la réconciliation nationale», a été longuement abordée au cours de cette rencontre. Il faut rappeler que la position de l’Algérie pour le règlement de la crise libyenne se fonde sur la non- ingérence dans les affaires intérieures libyennes et le dialogue inclusif en Libye. D’ailleurs, à Tripoli, l’on salue le rôle actif et continu de l’Algérie en faveur de la solution politique dans le cadre de l’Accord politique du 7 décembre 2015. Il faut également rappeler que la situation en Libye a été abordée à Bamako, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avec le président français, François Hollande, en marge du Sommet Afrique-France. Le dernier auquel participait le président Hollande. La réunion du dialogue stratégique Paris-Alger intervient peu après la réunion dans la capitale française de la task-force de la Coordination européenne solidaire avec le peuple sahraoui (Eucoco) qui a salué la décision de la Cour de justice européenne indiquant « clairement » que le Sahara occidental, territoire non-autonome, occupation coloniale de son voisin le Maroc, demandant son application par les pays de l’Union européenne. Dans un communiqué rendu public à l’issue de sa réunion dimanche à Paris, l’Eucoco, qui tiendra sa 42e édition dans la capitale française, a examiné les initiatives à mettre en œuvre sur le terrain, pour que « cet arrêt soit appliqué par les 28 États membres de l’Union européenne ». Les membres de l’Eucoco se sont félicités, à cette occasion, de la récente décision du Comité contre la torture des Nations unies, indiquant que ce dernier, saisi d’une plainte pour torture par l’un des détenus (du groupe de Gdeim-Izik, arrêtés avec 23 autres personnes en novembre 2010) a rendu le 12 décembre 2016 « une condamnation sans appel du Maroc ». À cet effet, les membres ont souligné qu’ils vont être « très attentifs » au déroulement du procès des 22 prisonniers du groupe de Gdeim-Izik qui, renvoyé une première fois le 26 décembre 2016, devrait se tenir le 23 janvier prochain, espérant que les plaidoiries des avocats sahraouis et marocains, ainsi que celles des trois avocats français qui se sont constitués pour leur défense « aboutissent à leur libération ». Pour l’année 2017, les présents à la réunion de Paris se sont penchés sur les initiatives à prendre aux côtés du Front Polisario et des associations sahraouies, pour faire aboutir le référendum d’autodétermination et l’indépendance. Ces initiatives seront entreprises,auprès de l’Union africaine, du Conseil de sécurité et de la quatrième Commission de la décolonisation des Nations unies. Des initiatives sont prévues également auprès des institutions européennes en lien avec l’Intergroupe du Parlement européen, « Paix pour le peuple sahraoui », auprès du Conseil de l’Europe et du Conseil des droits de l’Homme. Par ailleurs, l’Eucoco s’est dit « inquiet » de la situation humanitaire dans les camps de réfugiés sahraouis, tout en soulignant qu’il ne manquera pas à rappeler « cette urgence » auprès des institutions internationales humanitaires concernées.
M. Bendib

Article précédentUn complexe textile algéro-turc pour redresser le secteur : Peut-on réduire les importations de 90 % à l’horizon 2018 ?
Article suivantAlger : Sept membres de la secte «Ahmadiya» arrêtés