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APRÈS LA GRÈVE DU PRIMAIRE, PLACE AUX VACANCES D’HIVER : Qui assumera le retard des cours subi par les élèves ?

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Après avoir suspendu temporairement leur grève cyclique de plus de deux mois, les enseignants du cycle primaire vont devoir mettre une croix sur leur congé de 15 jours qui devra être entamé en fin de semaine. C’est du moins ce qui est colporté, çà et là, comme information sans qu’il y ait réellement de source officielle. Si toutefois elle vient à être confirmée, cette décision sera appliquée dans le but de rattraper les cours perdus, durant les jours de débrayage.
Mais pas que, en plus de la tâche d’avancer dans les programmes, ces enseignants, comme d’ailleurs leurs collègues des cycles moyens et secondaires, ont été appelés à assurer des cours de médiation pour les classes d’examens dont celles de 5ème. Chose à quoi ces derniers ne veulent pas se soumettre, car, si pour la première option ils affichent un refus catégorique, pour la seconde, ils dénoncent le fait que ces cours de médiation ne soient pas rémunérés comme c’est le cas de leurs collègues enseignants du moyen et du secondaire. Sur les réseaux sociaux, en tout cas, la colère se fait sentir. Qualifiant le fait de ne pas percevoir de salaire pour ces heures de médiation d’injustice. Ils rappellent qu’aucun texte de loi ne les oblige à assurer cette tâche qui est facultative.
Pour ce qui est, d’autre part, du rattrapage des cours pendant les vacances, là encore les enseignants du primaire n’affichent aucune intention de le faire. Alors que des ponctions sur les salaires et les primes de rendement ont été effectuées en raison de la grève, ils estiment qu’ils n’ont aucun compte à rendre, sachant que ce mouvement a été juste suspendu et non pas gelé définitivement. Il faut souligner à ce propos que le fait de ramener les élèves pendant les vacances et les priver de leur congé après les avoir impliqués dans un bras de fer qui ne les concerne pas, n’est pas la solution la plus adéquate. D’autres options peuvent facilement être envisagées, et ce pendant les jours de cours, par le ministère comme par les enseignants; car la responsabilité est partagée entre ces deux parties. Ceci évitera, en outre, aux élèves de recourir aux cours particuliers payants.
Il convient de rappeler que les enseignants du primaire avaient entamé un mouvement de grève cyclique le 6 octobre dernier avant d’aller vers une grève de trois jours renouvelable chaque semaine. Les contestataires avaient également décidé de boycotter les examens de fin de trimestre avant de revenir sur leur décision et de les tenir après la date prévue. Ces derniers revendiquent, par ailleurs, l’amendement du statut particulier, de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base. Ils réclament également la diminution du volume horaire, l’application immédiate du décret présidentiel 266-14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014 et la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique.
D’autre part, les enseignants du primaire appellent à la révision des programmes pédagogiques pour, notamment, alléger le poids des cartables, la révision du calendrier des vacances et de la rentrée scolaire pour les régions du sud du pays. La restitution du droit à la retraite anticipée et sans condition d’âge, la régularisation de la situation des enseignants formés après le 3 juin 2012, afin de leur permettre de bénéficier des différentes promotions, figure également dans leur plateforme de revendications.
Ania Nait Chalal

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