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APRÈS LA DÉMISSION DE BOUTEFLIKA : Les capitales mondiales confiantes en une transition démocratique et pacifique

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Depuis le début des manifestations de masse en Algérie, les principales capitales mondiales et leur chancelleries suivent attentivement le déroulé des événements. C’était le cas, lors de la journée de mardi, où les événements se sont précipités pour aboutir à la démission du président Bouteflika. Les États-Unis ont réagit rapidement, mais de manière laconique. La réaction des États-Unis après l’annonce de cette démission a été de relever que «la transition doit être décidée par les Algériens.» «Le cadre de la future transition en Algérie, après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, doit être fixé par les Algériens eux-mêmes », a ajouté le département d’État américain. «Il revient aux Algériens de décider comment gérer cette transition en Algérie», a dit le porte-parole de la diplomatie américaine, Robert Palladino, à peine une heure après l’annonce de la démission du chef de l’État. De son côté et fidèle à sa position depuis la visite à Moscou de l’ex- Mae algérien Lamamra, la Russie a appelé, à une transition sans «ingérence de pays tiers». «Nous espérons que, quoi qu’il arrive, les processus internes qui se déroulent dans ce pays et qui relèvent exclusivement des affaires intérieures de l’Algérie qui se dérouleront sans ingérence de pays tiers », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Ce qui est une évidence les algériens et en premier lieu l’ANP, ne permettant à personne de s’ingérer dans leurs affaires intérieures . « Nous avons beaucoup de projets communs dans le domaine de l’économie, par conséquent nous comptons sur le fait que les processus intérieurs qui se déroulent dans ce pays, et qui relèvent exclusivement des affaires intérieures de l’Algérie, se déroulent sans ingérence de pays tiers », a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. M. Peskov a, en outre, rappelé que la Russie a des « relations amicales, mutuellement avantageuses et de longue date avec l’Algérie », avant espérer que les processus politiques en Algérie « n’auront aucune influence sur le caractère amical de nos relations bilatérales ». Pour le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, la démission le mardi du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est une « page importante » de l’histoire de l’Algérie « qui se tourne ». Le Président Bouteflika a annoncé sa démission. C’est une page importante de l’histoire de l’Algérie qui se tourne », a réagi le ministre français dans une déclaration publiée dans la nuit de mardi. Pour Jean-Yves Le Drian, « le peuple algérien a montré ces dernières semaines, par une mobilisation continue, digne et pacifique, qu’il était déterminé à faire entendre sa voix », exprimant sa confiance dans la poursuite de la transition démocratique. « Nous sommes confiants dans la capacité de tous les Algériens à poursuivre cette transition démocratique dans ce même esprit de calme et de responsabilité », a-t-il conclu.

À la Une des journaux français
Par ailleurs et encore une fois, l’Algérie a fait la Une de tous les journaux et les ouvertures des chaînes de télévision du monde entier. La démission du chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, a été l’occasion pour tous ces médias de tenter de décrypter les événements qui ébranlent le pays depuis plus de six semaines. Plus prompte à commenter cette décision, la presse française s’est focalisée sur le rôle «déterminant» qu’a joué l’institution militaire durant ces derniers jours pour pousser Bouteflika à la sortie. Le quotidien du soir Le Monde note qu’«après un mois de manifestations sans précédent, et les dernières pressions de l’Armée, Abdelaziz Bouteflika met un terme à vingt années de pouvoir». Revenant sur les six semaines «qui ont ébranlé l’Algérie, ce journal rappelle que «pour les Algériens, cette reddition obtenue par la rue n’est qu’une étape». De son côté, le quotidien de droite Le Figaro a commenté l’événement avec en titre «Bouteflika, la sortie sans gloire d’un Président qui voulait incarner l’orgueil algérien». «Après avoir passé vingt ans à la tête du pays, écrit ce journal français, Abdelaziz Bouteflika a démissionné mardi, sous la pression de la rue et de l’Armée.» Sur le même ton, l’hebdomadaire Le Point écrit : «Lâché de tous côtés et menacé par une procédure de destitution, le chef de l’État algérien, depuis le 27 avril 1999, a fini par démissionner ce mardi 2 avril 2019.»
Mokhtar Bendib

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