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Après la conférence de presse du sélectionneur national, Georges Leekens : La vérité, toute la vérité ?

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Le compte à rebours pour la CAN 2017 de football, dont le coup d’envoi est prévu dans moins de deux semaines (à partir du 14 janvier en cours), depuis l’entrée en stage de 10 jours, lundi, de l’Equipe nationale de football, a commencé.

Azouaou Aghiles

Au moment où pratiquement tout l’effectif rejoignait le centre de regroupement, le merveilleux cadre du Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa en attendant le ralliement des «anglais», toujours, «Boxing Day» oblige en activité en Premier league, en l’occurrence le trio Guedioura-Slimani-Mahrez, le coach belge, Georges Leekens passait, à l’occasion d’un délicat point de presse où il était invité, dans la curiosité que l’on imagine, un sérieux test à l’effet d’expliquer, pour ne pas dire justifier le choix des «23» noms retenus pour disputer le prestigieux tournoi inter nations où les «Verts» sont tenus à l’impossible (on préfère parler de possible) qu’est de revenir au pays les bagages un peu plus alourdis par le précieux trophée que toute l’Algérie rêve, après une trop longue attente, reprendre la destination d’Alger et la vitrine à distinctions de Dely Brahim. Un jeu de questions- réponses que le technicien du plat pays, et dans un humour propre, un brin jovial, se fera un malin plaisir de détendre malgré le sérieux de la rencontre et les interrogations multiples suscitées par la publication de la fameuse liste d’où disparaissaient deux cadres, et pas des moindres, que sont les très expérimentés Carl Medjani(capitaine d’équipe et non moins le plus capé du groupe, en sa qualité de plus ancien et comptant le plus d’apparitions sous les couleurs), et Sofiane Feghouli qu’on pensait incontournable et qui se retrouve (des zones d’ombre subsisteront quant à son éviction jugée inappropriée par nombre d’analystes qui mettront en évidence ses qualités et donc les services en mesure d’être rendus lors d’un tournoi où il faudra un peu plus que le talent pur pour briller) hors des plans d’un staff technique finalement sûr de ses convictions et qui gardera jusqu’au bout son calme en balayant un à un les questionnements. Un Leekens, dans un discours direct, qui se fera un malin plaisir à démentir les «rumeurs» quant à des interventions extérieur (le président de la Faf, ndlr) lorsqu’il lui a fallu livrer à l’opinion les noms des éléments appelés à faire le déplacement du Gabon pour y défendre le prestige du football national, sa vitrine, l’E.N, figurant, comme depuis quelques éditions déjà mais sans succès, parmi les grands favoris au titre continental suprême. Sur un ton catégorique quant à une présumée implication, voire d’une ingérence tout simplement (beaucoup n’ayant pas attendu longtemps pour en faire cas) de Raouraoua, il niera évidemment en bloc les accusations à peine voilées portées par certains milieux en assénant notamment, pour bien se défendre, que jamais durant sa longue carrière, on ne lui aura dicté la marche à suivre, en informant les présents que dans les deux seuls fois où on lui a mis ce genre de pression, il a plié bagages et quitté le navire. Jugeant sa réponse «suffisante», il déclarera qu’ «aucun dirigeant ne s’est immiscé dans mon travail. En cette occasion, c’est moi qui ai établi la liste des 23 joueurs, avec mes idées et mes convictions.» Clair, net et précis comme argumentation? Il précise, en disant apprécier cette question qui a suscité le débat dans un sens attendu vu le contexte, que s’il est de retour aux affaires, c’est parce qu’«il y a un grand respect entre Raouraoua et moi (…) Raouraoua qui me connaît bien, me fait confiance lui qui croit en moi et sait que je suis capable de réaliser de bonnes choses.»
Venu pour lever le voile sur ses choix, il laissera toutefois le public sur sa faim en n’allant pas à l’essentiel. En sortant des réponses qui ajoutent, pour certaines, un peu plus à la suspicion ambiante concernant la mise sur la touche de deux pions indispensables de son échiquier. Deux atouts maîtres de perdus quant on sait que ce genre de compétitions demandent, sur la durée, des joueurs rompus aux gros défis. Et un «si Raouraoua m’exige quoi que ce soit, je prends mes valises et je m’en vais», agrémenté d’une autre conviction, « je suis quelqu’un qui respecte et qui aime être respecté» qui ne convainquent pas vraiment même si l’intéressé préfère s’arrêter sur les considérations liées au seul terrain (il parlera des aspects technique et physique, seuls facteurs qui «ont présidé» à ses choix) pour dire que personne ne peut «se permettre d’interférer dans mon travail.» Les raisons de la non-convocation de Feghouli et Medjani, alors ? Tout simplement : «parce qu’ils ne jouent pas beaucoup avec leurs clubs et qu’ils manquaient de rythme.» En plus de la précision (de taille ?) et on ne sait pas encore ce qu’en pensent les intéressés qui n’ont pas encore réagi à leur mise à l’écart qui a fait du bruit même dans les médias étrangers, que «cela ne signifie nullement une mise à l’écart définitive de la sélection nationale.» Où est la vérité dans tout cela ? On sait maintenant que le tandem Feghouli-Medjani est juste, momentanément, mis au frigo pour des raisons purement «techniques» et qu’ils ne sont pas (c’est le discours officiel et on peut le croire) sous le coup de mesures «disciplinaires.» Des demi-vérités en attendant de dire vrai. En attendant, la compétition ne va pas tarder à commencer, les «Verts» bientôt mis devant leurs responsabilités de tenir leurs promesses de ne pas se rater en jouant le titre, donner raison aux choix du coach qui tient à nous rassurer en affichant, réaliste en plus, de belles ambitions qu’«ils n’iront pas au Gabon en touristes.» D’ici là, on veut bien le croire, lui et ses poulains, lorsqu’ils soulignent qu’ils veulent «offrir aux supporters une belle CAN (on précise qu’il n’est pas question de consécration, ndlr) mais loin de toute pression négative.» Que comprendre dès lors de ce «on jouera nos cartes à fond.»? Allons droit au but pour croire que le titre est possible ? Croisons les doigts et prions. Ça peut servir…
A. A.

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