Les pilotes de l’air de la compagnie nationale aérienne du transport de voyageurs, Air Algérie, ont suspendu leur grève surprise observée dimanche soir. Et cela après que des négociations entamées avec la direction de leur entreprise. Hier matin, le trafic reprenait graduellement pour la journée pour atteindre son niveau normal, selon une déclaration d’une responsable de cette compagnie citée par l’APS. Une grève courte et qui n’a duré que quelques heures seulement. En effet, les pilotes d’Air Algérie ont observé un mouvement de débrayage sans préavis de grève comme le stipule la loi. La protestation a touché uniquement l’aéroport international Houari Boumediène d’Alger. Et selon les informations reçues sur place deux vols internationaux ont été annulés en plus de plusieurs vols nationaux. Pour la partie vols internationaux, il s’agit des vols vers les destinations Istanbul en Turquie et Dubaï aux Émirats arabes unis en partance de l’aéroport Houari Boumediène. Après s’être informée de la grève surprise de ses pilotes de l’air, la direction de la compagnie est entre en négociations avec les grévistes. La directrice de la communication d’Air Algérie, Mounia Bertouche, reprise par l’APS, a déclaré : « le P-dg de la compagnie aérienne, Mohamed Abdou Bouderbala, s’est rendu à l’aéroport. La direction générale de la compagnie a entamé des négociations avec le syndicat des pilotes pour étudier leur revendications socio-professionnelles ». Pour cela la société à annoncé des jumelages de vols pour libérer des avions afin de pouvoir assurer d’autres vols. Le secrétaire général de ministère des Transports était aussi avec le P-dg de la compagnie pendant la visite. Des sources parlaient même d’un éventuel déplacement du ministre des transports, Boudjemaa Talai, sur les lieux. Et des discrétions parlaient que la direction de la compagnie craint que la grève ne se dégénère et touche tout le personnel naviguant. Une grève à longue durée semblait en être lourde de conséquences, ce qui n’arrangerait pas la situation financière, déjà fragile, de la compagnie. La décision d’entrer en grève par les pilotes de l’air intervient après leur réunion au sein du syndicat national des pilotes. Et face à l’impossibilité de contacter des membres de ce syndicat durant la matinée d’hier, des informations recoupées parlent que la décision d’entrer en grève intervient après la réunion du conseil d’administration d’Air Algérie. Une réunion qui s’est marquée, selon des sources non confirmées, par le refus du P-DG de la compagnie, Mohamed Abdou Bouderbala, d’entériner des augmentations salariales. Les pilotes n’auront de cesse de demander l’amélioration de leurs revendications socioprofessionnelles et la concrétisation des multiples pactes qu’a signés leur syndicat avec la direction. En plus des revendications pour des augmentations salariales, selon des sources toujours non confirmées, y auraient aussi des appels pour le départ de l’actuel P-DG. La grève semblait tellement être courte et surprise que beaucoup d’employés de la compagnie et fonctionnaires qu’on a rencontrés le matin, ont divulgué ne rien entendre jusqu’au lendemain. C’est le cas d’un fonctionnaire qui a indiqué que depuis qu’il a quitté son bureau à 16 heures, il n’a eu écho de ce mouvement que jusqu’au lendemain matin. Sur le terrain, lundi, tout semblait fonctionner le plus normalement. Les voyageurs de la compagnie et qui ont réservé pour lundi, ont tous pu avoir leurs vols à temps sans difficultés. Sur place, tout semblait prendre son air normal au bonheur des passagers.
Hamid Mecheri