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APRÈS AVOIR FORCÉ LA MAIN À KARIM YOUNÈS : Le panel entame sa mission pour un dialogue

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Après le coup dur de la démission de l’économiste, Smaïl Lalmas, mardi passé, du panel de dialogue et de médiation, qui regroupe, au début de sa formation, six membres, le tour est venu pour son coordinateur national, Karim Younès, de déposer sa démission, jeudi dernier, à la grande surprise de ses collègues de sa commission. Tout compte fait, l’ancien président de l’APN renonce de sa décision après insistance des membres du panel qui a dû le convaincre d’y rester pour continuer sa mission, aussi délicate que complexe, de lancer un dialogue national de sortie de crise notamment.
En effet, Lalmas semble ouvrir la porte des démissions, après qu’il ait décidé de jeter l’éponge, c’était le tour cette fois-ci au président de l’APN Karim Younès d’abandonner sa mission, dans un premier temps, avant de se résigner, lui qui a promi dans un message, publié mardi passé sur sa page facebook, de ne pas céder aux pressions de la rue et aux critiques de l’opposition, et de continuer sa mission. En effet, cette décision (la démission), selon un communiqué du panel réuni avant-hier à Alger, a été rejetée à « l’unanimité » par les quatre (04) membres, notant que même Azzedine Benaïssa a quitté la commission disant qu’il ne supportait plus «la forte pression» qui entoure ses travaux. Après ce communiqué, Karim Younès ne s’est pas exprimé sur sa démission de cette instance, ou même du rejet de cette dernière par ses compagnons. D’un autre côté, concernant la réunion de jeudi passé, tenue après une semaine de la première rencontre avec le chef d’État, Abdelkader Bensalah, où il a annoncé sa composition. Les compagnons de l’ex- président de l’APN ont décidé, selon un communiqué rendu public le même jour, d’entamer le dialogue national sans délai, selon un calendrier «qui sera annoncé ultérieurement».
En affirmant que les mesures annoncées dans le premier communiqué «sur les mesures d’apaisement» et les préalables conditionnés avant l’entame de dialogue avec le pouvoir, tels «la libération de tous les détenus du Hirak, la levée de toutes les formes de pression sur les médias, et la garantie de toutes les conditions et les facilitations à même de permettre aux citoyens d’exercer leurs droits constitutionnels dans les manifestations et les rassemblements pacifiques ». Le panel a affirmé que ses derniers seront «prises en compte dans les recommandations du dialogue» soulignant que «l’intérêt du pays passe avant tout».
Par ailleurs l’Instance nationale de dialogue et de médiation a salué les personnalités nationales qui ont répondu «favorablement» à son appel et dont les noms seront annoncés selon elle, «ultérieurement».
Au moment où le pouvoir ne semble pas s’acheminer à commencer un dialogue dans un climat serein, en jetant toutes les mesures d’apaisement, et après que le coordinateur du panel de dialogue a affirmé, avant, que cette semaine sera «décisive», voilà que rien ne semble changé ; surtout que la commission compte continuer son travail et ses négociations malgré le rejet de la rue et de l’opposition. Pour rappel, le chef d’état-major de l’ANP a rejeté, mardi passé, les préalables posés par les membres de la commission de dialogue que le chef de l’État, Abdelkader Bensalah, s’était engagé à satisfaire, à en croire les membres de ce panel. Concernant les détenus du hirak, «seule la justice est souveraine de la décision», a indiqué Gaïd Salah qui a, par ailleurs, qualifié «d’illogique» la demande d’allègement des dispositifs de sécurité autour de la capitale, durant les vendredis de manifestation pacifique.
Sarah Oubraham

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