Pour les professionnels du secteur de la Santé, aux niveaux local et extérieur notamment ceux de Chine, au regard de la dure expérience qu’ils ont vécue, avant que les cas de contaminés n’enregistre une baisse drastique, il faut focaliser l’action et mobiliser les acteurs autour de ce qui doit être fait pour briser la chaîne de transmission du Virus Covid-19 et, notamment la limitation des déplacements des personnes et l’adoption de pratiques d’hygiène.
Selon des études de spécialistes chinois, la mise en place du confinement des personnes, notamment ceux d’un foyer de cas contaminés du Covid-19, contribue fortement à la non transmission du virus et donc barrer la route à sa propagation. Dans une étude publiée dans la Revue science, 79% des cas de contamination au Covid-19 dans la ville chinoise Wuhan avaient été provoqués par « des personnes infectées qui ne manifestaient pas de symptômes et qui se déplaçaient librement », ce qui explique en partie, selon l’étude, «la transmission accélérée » du Coronavirus. Une propagation due essentiellement au grand nombre de personnes contaminées qui présentaient des symptômes « peu évidents » et qui n’ont pas été, souligne la même étude, « dépistées pendant une longue période ainsi qu’à la contagiosité élevée de l’infection », indique la même source. Les professionnels de la Santé d’ici et ailleurs (dans le monde) exhortent, dans leurs nombreuses interventions dans les médias et les réseaux sociaux, les citoyens à changer leurs habitudes et comportements en vue de consolider les barrières de prévention contre le Covid-19, et par conséquent briser les barrières de contamination et enfin contenir la contamination, ce qui fera reculer le nombre de décès, notamment les personnes les plus vulnérables et les cas contaminés. L’étude qui s’est basée sur les cas contaminés du Covid-19 et celle impliquant les déplacements de la population, ses résultats ont montré que l’ouverture des frontières et l’accès à la ville chinoise Wuhan « a largement contribué à la transmission instantanée géographique du virus » avant la mise en place, poursuit la même source « de restrictions à l’entrée et à la sortie de la ville », alors qu’il s’est avéré que 86% des déplacements n’ont pas été répertoriés. Cette faille a contribué fortement à la propagation du virus, étant donné sa fréquence de transmission estimée à 55% des personnes sans symptômes, par rapport à ceux qui développent la maladie. L’étude met en exergue que 79% des cas contaminés ont été provoqués par « des porteurs du virus en bonne santé. Selon la même étude, dont son principal auteur, Jeffrey Shaman, il est précisé qu’«en raison de leur contagiosité et leur nombre [de personnes atteintes de symptômes faibles ou ne présentant pas de signes de maladie, ndlr], les cas non recensés peuvent exposer au risque d’infection une partie plus grande de la population que ce que l’on pensait auparavant», a-t-il déclaré dans un communiqué de presse de l’Université Columbia. Et d’ajouter à ce propos que «ces personnes infectées non détectées ont été nombreuses» dans le cas de la Chine. Pour les rédacteurs de l’étude « il est ainsi indispensable d’apporter des changements importants dans la pratique de l’enregistrement des patients ayant recours à des soins médicaux », soulignant, « même avec des symptômes d’infections virales ordinaires », estiment les chercheurs. Pour leur collègue Shaman « si le nouveau coronavirus emboîte le pas du modèle de la grippe H1N1 de 2009 » il pourrait devenir, selon lui « le cinquième coronavirus endémique parmi les populations » a-t-il conclu.
Karima B.