Le président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Kouba, Mokhtar Laâdjailia a fait état, mardi dernier à Alger, de 300 cas sociaux dont des veuves, des femmes divorcées et des personnes âgées, qui peuvent être exclus de la liste des démunis en raison d’une instruction de la wilaya enjoignant les communes d’actualiser et d’épurer leurs listes.
Évoquant l’opération de révision des listes des familles démunies dont le revenu mensuel ne dépasse pas 18.000 DA, M. Lâaadjailia a indiqué à l’APS que cette démarche intervient en application d’une instruction émise depuis près de deux ans par la wilaya d’Alger, enjoignant les APC de procéder à l’actualisation des informations de tous les citoyens selon les normes fixées , et ce afin d’arrêter «les véritables ayants droit à l’allocation de la solidarité pour le mois de Ramadhan». «300 cas sociaux relevant de la commune de Kouba risquent l’exclusion car ne répondant pas aux critères définis dans ladite instruction», a souligné le P/APC de Kouba. Détaillant la teneur de l’instruction, M. Laadjailia a fait savoir que le document, adressé à l’ensemble des APC, enjoint le maire de se conformer à une série de conditions stipulant notamment que «le chef de famille soit bénéficiaire des programmes de soutien aux catégories vulnérables prises en charge dans le cadre du programme de la solidarité nationale, ou sans revenu ou son revenu est inférieur au salaire national minimum garanti (SNMG)». M. Laâdjailia a indiqué, à cet égard, avoir trouvé des difficultés à appliquer cette instruction, car elle «exclura de la liste des bénéficiaires de nombreux cas sociaux, principalement des femmes divorcées, des veuves sans enfants, des personnes âgées et des personnes aux besoins spécifiques».
La liste des démunis de la commune de Kouba compte 1700 familles nécessiteuses entièrement prises en charge durant ces dernières années à partir du budget de la commune, a fait savoir le même responsable, ajoutant qu’il est en passe «de trouver des solutions externes, à l’instar de partenariats avec certaines associations caritatives actives et le Croissant-Rouge algérien (CRA)».
À noter que la commune de Kouba figure parmi les communes qui prennent en charge à 100% les frais des opérations de solidarité. Elle est aussi parmi les collectivités de la capitale dont la trésorière a un équilibre ou un excédent de revenus à l’instar des communes d’Alger centre, de Sidi M’hamed, de Bir Mourad Rais, d’El Biar, de Birkhadem, d’Hussein Dey et de Dar El Beida, selon les services de la wilaya d’Alger.