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Annaba : les moustiques envahissent la ville

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Bien avant l’été,les habitants de la ville d’Annaba et ses agglomérations urbaines, notamment des quartiers populaires rencontrent bien des difficultés à trouver le sommeil en raison de la prolifération des moustiques, phénomène qui prend des seuils incontrôlables des semaines avant l’amorce de la saison estivale, et ce, en l’absence d’actions de démoustication régulières, méthodiques et répondant aux normes appropriées. Les campagnes de démoustication, lancées chaque année, sont toujours insuffisantes dans la mesure où elles n’atteignent pas les objectifs tracés. Les quartiers de la Coquette, à l’instar de la cité Bouali Said, Saf Saf, 08 Mars, El-Rym et bien d’autres cités populaires, appréhendent la période estivale durant laquelle ces coléoptères attaquent sans  »pitié ». Ils sont une véritable source de nuisance pour les adultes et un peu plus pour les enfants en bas âge qui sont confrontés aux désagréments de la canicule qui a sévi durant la semaine écoulée, favorisant la prolifération des moustiques. Durant la nuit, rien ne semble arrêter ces  »suceurs de sang », a affirmé une mère d’un bébé de six mois. Ni les insecticides ni aucune mesure de prévention ne sont arrivés à éradiquer ces bestioles qui rendent nos nuits pénibles et dures à supporter. Chaque année, a-t-elle estimé, c’est la même rengaine : on programme des campagnes de démoustication en retard de façon à ce que les résultats soient caducs et le citoyen paie la facture de ce laxisme incompréhensif et impardonnable de la part des uns et des autres (APC, OPGI, etc.…). Espérer un été sans moustiques est devenu au fil des ans un rêve inaccessible pour ceux qui ne disposent pas de moyens suffisants pour venir à bout de ce problème qui s’aggrave d’année en année, en l’absence d’une prise en charge sérieuse et scientifique a, par ailleurs, souligné un vieillard désespéré et incombant cette situation au non-respect des normes d’hygiène par les habitants notamment. L’insalubrité et l’inondation des caves des immeubles où se multiplient les moustiques à volonté grâce à un environnement adapté favorisé par les eaux stagnantes et puantes, causent moult désagréments aux habitants qui au lieu de réagir, semblent  »indifférents » à ce problème de santé publique.
Rien ne pourra changer cette situation si ce n’est la contribution de tout un chacun, a, pour sa part, précisé un biologiste enseignant à l’université d’Annaba pour qui les actions de démoustication menées jusqu’à présent se sont avérées inefficaces faute de procédés scientifiques. Pour lui, des résultats meilleurs seront obtenus avec l’implication des scientifiques dans  »cette guerre » contre les moustiques. Il a, dans ce contexte, rappelé l’état déplorable dans lequel se trouvent les différentes localités et agglomérations urbaines de cette wilaya. Inondation des vides sanitaires avec stagnation des eaux usées, favorisant la prolifération de toutes sortes de coléoptères et odeurs nauséabondes incommodant petits et grands, sont les quelques désagréments découlant de cette situation qui va en s’empirant à mesure que les années passent, ont dénoncé plusieurs habitants du quartier Bouali-Saïd, lequel souffre également du manque d’eau potable.
Coordonner les efforts pour une meilleure prise en charge de la situation, revenait dans les lèvres de tous ceux que notre quotidien avait abordés. En plus de l’absence de coordination et des rencontres d’évaluation entres les organismes concernés (service d’hygiène, santé, OPGI, environnement, hydraulique, etc.…) et la qualité des insecticides exploités dans les campagnes de démoustication, les mêmes depuis vingt ans, a-t-on dénoncé. La multiplication des rencontres périodiques entre les services concernés ainsi que la mise en place d’un plan d’intervention scientifique et le règlement du problème de stagnation des eaux usées au niveau des vides sanitaires, rendant caduques toute opération de pulvérisation, ont été vivement soulignées. Pour l’heure, aucun  »remède » ne semble être efficace pour l’éradication de ce problème source de désagréments pour de nombreux citoyens qui vivent un véritables calvaire chaque année quoique, cette année, le calvaire est vécu un peu plus précocement. Qu’en sera-t-il des longues journées d’été, a-t-on soulevé.
Khadidja B.

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