Les derniers développements de la question sahraouie aux plans diplomatique et judiciaire ont été abordés par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani, et l’ambassadrice des États-Unis d’Amérique en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, qu’il a reçue jeudi. Un communiqué du ministère indique que les deux parties ont également évoqué les efforts consentis par l’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Staffan de Mistura, pour « relancer le processus de négociations politiques entre les deux parties au conflit, Royaume du Maroc et Front Polisario, de bonne foi et sans conditions préalables, conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU ». La rencontre a permis aux deux parties d’aborder les relations bilatérales et les moyens de les développer dans divers domaines, et d’échanger leurs vues sur des questions régionales et internationales d’intérêt commun. « Les entretiens entre les deux parties ont aussi porté sur les efforts inlassables de l’Algérie en faveur de la stabilité et de la sécurité dans la région », a conclu le communiqué.
Il y a deux mois, à propos du Sahara occidental, intervenant lors d’une conférence de presse animée au siège de l’ambassade des États-Unis à Alger, en marge de sa visite de travail en Algérie, la Secrétaire d’État adjointe américaine en charge des organisations internationales, Michele Sison, a réaffirmé le soutien de l’Administration Biden à un processus politique « crédible », dirigée par l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, en vue de parvenir à une solution permanente à la question sahraouie. Dans le même contexte, Mme Michele Sison avait souligné que Washington poursuivrait son soutien aux efforts déployés par l’Envoyé onusien à même de trouver une solution politique complète et pérenne à cette question, dans le but d’assurer la stabilité du Sahara occidental et dans l’ensemble de la région, en sus de soutenir le travail de la mission onusienne pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Pour l’Algérie, la question du Sahara occidental est une affaire de pure décolonisation inscrite au niveau de la Commission de décolonisation à l’ONU. Le président Abdelmadjid Tebboune vient de le réaffirmer dans une interview accordée à la chaîne qatarie « Al-Jazeera ». « L’Algérie, qui milite pour la liberté des peuples, soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a-t-il souligné. L’ouverture de consulats dans les territoires sahraouis occupés relève du « folklore diplomatique », a-t-il dit, rappelant « le grand nombre de pays qui reconnaissent la République sahraouie, un des membres fondateurs de l’Union africaine ». À ce propos, la République arabe sahraouie démocratique et le Venezuela ont signé, mardi dernier, à Caracas, 11 accords de coopération dans différents secteurs, sanctionnant les entretiens des présidents vénézuélien, Nicolas Maduro et sahraoui, Brahim Ghali, en visite d’État au Venezuela. « Nous sommes engagés à défendre la cause sahraouie », a souligné, à cette occasion, le président Maduro, affirmant que le soutien de son gouvernement au peuple sahraoui était « indéfectible et absolu » et « se poursuivra jusqu’au parachèvement du processus de décolonisation », a rapporté l’agence de presse sahraouie SPS.
M. R.
