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Alors que son offensive militaire en Syrie était de trop : Erdogan s’en remet à l’Otan

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fini par lancer un appel à l’intervention de l’OTAN en Syrie qu’il motive par le besoin «de protéger» la frontière de son pays contre les «terroristes». Un appel qui, s’il venait à être entendu par l’Alliance, sonne comme remake du scénario libyen. Sauf que, une intervention de l’Otan en Syrie n’est pas justifiée par le besoin de sauver les vies humaines des frappes ciblant les civils…

Déclarant, dans un discours devant ses partisans du Parti de justice et développement, tenue dans la province de Mersin, celui dont les frontières du pays qu’il dirige n’ont pas été fermées, devant les milliers de terroristes venus de partout, pour se déferler sur la Syrie, dès le début de la crise dans ce pays, en 2012, en appelle à l’Otan, pour protéger les frontières de son pays des «terroristes». Criant devant ses partisans « Je m’adresse à l’OTAN, où es-tu, viens en Syrie, pourquoi ne viens-tu pas, la Turquie n’est-elle pas le pays, poste avancé de l’OTAN? ». Erdogan ne semble pas pouvoir finalement arriver le premier, au centre de la ville syrienne, Aâfrine, comme il l’avait promis, lors du lancement de son agression militaire contre la Syrie, dans sa guerre contre les Kurdes. Pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés, depuis son implication, dès le début de la guerre, menée contre le peuple syrien et la Syrie, le patron du PJD et président de la Turquie, fait fi du désastre afghan, irakien et libyen, après les interventions étrangères de l’Otan et des États-Unies dans ces pays, appelant ses partenaires au sein de l’Otan «Vous nous avez sollicités en Afghanistan, en Somalie et dans les Balkans et nous avons répondu favorablement à vos appels» et d’ajouter «maintenant je vous invite à venir en Syrie, pourquoi ne venez-vous pas ? » a-t-il lancé aux membres de l’Otan. C’est devant ses partisans et les médias locaux et étrangers, que le patron du parti islamiste turc, président de la Turquie s’inscrit publiquement et ouvertement en violation du Droit international, faisant fi du rôle primordial des Nations Unis, sur la scène et les relations internationales. Alors qu’il mène une offensive militaire, en Syrie, en violation de la souveraineté de ce pays et du droit international. Le président turc déclare, hier, que « nous ne sommes pas une force d’occupation, notre objectif est seulement de nettoyer nos frontières avec la Syrie des terroristes » citant Manbaj, Talib Abyad, Qamishli, en référence aux combattants kurdes de Syrie, qui mènent depuis plus de six ans avec les autres forces vives du pays, une lutte contre le terrorisme. Dans l’appel du président turc à ses partenaires de l’Otan, principalement les États-Unis, le président turc adresse un message à son allié, Washington, avec lequel il a des divergences, quant au soutien militaire étatsunien des Kurdes de Syrie. Il est à rappeler que depuis le 20 janvier dernier, en coopération avec ce qui reste de l’armée syrienne libre (ASL) opposée au gouvernement syrien, la Turquie mène son opération militaire en Syrie, contre des combattants kurdes-syriens, à Afrine, au Nord-ouest de la République syrienne. Et, les autorités turques ont déclaré à maintes reprises que cette ville syrienne, à majorité Kurdes, «constitue une menace réelle pour la sécurité de la Turquie», comme le prétexte assez souvent le président Turc.
Karima Bennour

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