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Alors que l’Algérie découvre les méfaits séditieux ce cette doctrine : MBS révèle que le wahhabisme a été propagé à la demande des occidentaux

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Alors que l’Algérie croise le fer avec un des tenants du wahhabisme, Mohamed Ali Ferkous, que le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa accuse de propager la division, le prince héritier saoudien Mohamed Ben Selmane, communément appelé MBS, a fait une très curieuse déclaration au « Washington Post », en révélant que l’Arabie saoudite avait commencé à propager l’idéologie wahhabite à la demande de ses alliés occidentaux, pendant la guerre froide, pour contrer l’URSS. Voilà qui va donner certainement du blé à moudre aux anti-wahhabites traditionnels (les écoles de jurisprudence qui font autorité dans les milieux sunnites, à savoir l’école malékite, hanéfite et chaféïte, mais aussi les zaouïas et les islamistes modernistes), déjà nombreux à montrer leur hostilité à la secte de Nedjd.
Dans le même entretien, qui donne des indications sur des sujets aussi pointus que la relation de MBS avec Jared Kushner, le gendre de Donald Trump et conseiller à la Maison Blanche, ses réformes internes au royaume, la guerre au Yémen ou encore le conflit israélo-palestinien, MBS assurait que l’idéologie wahhabite avait été propagée au cours de la seconde moitié du XXe siècle par Riyadh à la demande des alliés occidentaux du royaume, dans le but de contrer l’influence de l’Union soviétique dans les pays musulmans. MBS a aussi déclaré que les alliés occidentaux de Riyad avaient demandé à l’Arabie saoudite d’utiliser ses ressources afin d’empêcher l’Union soviétique de «conquérir le monde musulman ou d’y acquérir de l’influence». WikiLeaks publiait il n’y a pas longtemps plus de 60 000 documents diplomatiques saoudiens. Ces «câbles» mettent en lumière le système de prosélytisme et de promotion d’une lecture rigoriste de l’islam appliqué par le royaume wahhabite au niveau international. «Depuis des dizaines d’années, l’Arabie saoudite injecte des milliards de pétrodollars dans des organisations islamiques à travers le monde, pratiquant une diplomatie du chéquier», révèlait « New York Times », en juillet 2015, après avoir épluché tous les documents diplomatiques mis à jour par WikiLeaks.
Pour l’Algérie, le problème du wahhabisme ne se posait pas il y a seulement quelques années, mais depuis pratiquement le début des années 1990, le retour des hadjis s’accompagne souvent par une entrée massive de plusieurs milliers de livres, libellés et opuscules que Ryadh distribue gratuitement aux fins de propagande. Ainsi, le wahhabisme, rejeté jusque-là par la communauté religieuse au Maghreb, trouvait peu à peu du crédit auprès des masses. L’Arabie saoudite consacre chaque année, l’équivalant de 1 milliard de dollars pour la propagation de sa doctrine, très minoritaire dans le vaste monde arabo-musulman. Durant les périodes de pèlerinage, des campagnes de propagande sont lancées à destination des hadjis du monde entier pour favoriser chez eux l’adoption du wahhabisme et le rejet des autres tendances, considérées comme hérésiarques. Beaucoup de hadjis succombent à la tentation de connaître le vrai islam par le bais de la secte wahhabite et c’est ainsi qu’au retour des Lieux saints de l’Islam, les pèlerins partis voir de près les espaces qui ont vu naitre et se développer l’Islam s’en reviennent imbus de connaissances nouvelles, dont la première est le rejet hors des frontières de l’Islam de tous ceux qui n’adoptent pas le rigorisme prêché par Mohamed Ibn Abdelwahab et ses fidèles.
F. O.

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