Ce n’est pas pour assurer la sécurité de la délégation américaine, conduite par la fille du président des États Unis, Donald Trump, en visite, hier, à Israël, pour assister au transfert de l’ambassade de son pays, de Tel-aviv à El Qods occupée, qu’il a annoncé, avril dernier, qu’Israël a procédé à la mobilisation et au déploiement, sans précédent, de son armée dont des snipers.
Cette mobilisation militaire drastique de l’entité sioniste était pour faire barrage, à la «Grande Marche du retour du peuple palestinien», à l’occasion du 70ème anniversaire de la violation de ses droits légitimes, par la création d’Israël, et l’expression de son refus catégorique de la décision de Trump, relative à El Qods, capitale de l’entité sioniste. Hier, quelques heures, après le début de la grande marche pacifique du retour des palestiniens, ils étaient, peu avant 12 heures,(GMT), plus de 28 martyrs et 1693 blessés, dont 39 dans un état grave, à avoir été victimes des tirs de soldats et snipers, usant de balles réelles et de munitions interdites par les conventions internationales, à l’exemple de balles explosives auxquels les militaires sionistes ont eu recours, face à des manifestants pacifiques, brandissant comme seule arme, le drapeau palestinien. Hier, tout au long de cette journée, les télévisions à travers le monde ont diffusé, des images dévoilant au grand jour, l’usage de la force militaire par l’entité sioniste contre les palestiniens, manifestant pacifiquement, à Ghaza, dans les territoires occupés, à Kanladia, où plus de 13 palestiniens, ont été asphyxiés par les bombes lacrymogènes, lancées par les soldats positionnés sur les terrasses, et d’autres militaires, snippers, tiraient à bout portant, des balles en caoutchouc sur les manifestants portant les couleurs de la Palestine et scandant « El –Qods, est et sera éternellement palestinienne. En réaction à ces crimes, qui se sont poursuivis, jusqu’à tard, hier, l’Autorité palestinienne a affirmé, peu avant 14 heures (GMT) qu’Israël avait commis un «horrible massacre» en tuant une trentaine de Palestiniens manifestant pacifiquement, tout au long de la frontière de Ghaza, hier, jour de l’inauguration de l’ambassade américaine à El-Qods occupée. Au centre d’El Qods occupée, des centaines de palestiniens, jeunes et moins jeunes, des femmes et des hommes, venus des villes palestiniennes occupées, dont celles de Palestine de 1948, ont réussi à franchir les postes de contrôle de l’entité sioniste, se sont rassemblée non loin du nouveau siège de l’ambassade américaine, scandant, « la Palestine aux palestiniens, El Qods Palestinienne» « la porte d’El-Qods est en fer, et sa clé, c’est le sang du martyr», en brandissant le drapeau palestinien. Encerclés par les forces de sécurité des autorités coloniales israéliennes, ces derniers se sont précipités sur les manifestants pacifiques palestiniens, avec des coups et brutalité, sans distinction, en procédant à des arrestations au moment où d’autres palestiniens s’évanouissaient, après avoir reçu des coups durs sur la tête. Ce qui n’a pas empêché les autres manifestants de renoncer, au pourquoi ils étaient là, dénoncer la posture des États-Unis, l’occupation israélienne et alerter la communauté et l’opinion internationales sur les crimes de guerre commis, à Ghaza, hier, lors de la grande marche du retour.
Le gouvernement palestinien : «terrible massacre à Ghaza»
Le porte-parole du gouvernement palestinien, Youssef al-Mahmoud, dans une déclaration à la presse, hier, a exigé, «une intervention internationale immédiate pour arrêter » ce qu’il qualifie de « terrible massacre à Ghaza commis par les forces d’occupation israélienne contre notre peuple héroïque» a-t-il lancé. Autre réaction, celle de la responsable palestinienne, Hanane Achraoui, membre du comité exécutif de l’organisation de libération de la Palestine (OLP), qui a souligné, hier que «l’ouverture de l’ambassade des États-Unis à El Qods sera une nouvelle catastrophe pour les Palestiniens, pour le respect du droit international et de l’ordre mondial», a-t-elle averti. Poursuivant, elle indiquera que «les démarches unilatérales de Washington témoignent de l’intensification de sa politique de force et de ses tentatives pour étouffer» précise Hanane Achraoui «tout ce qui a trait à la loi et à l’humanisme» a-t-elle affirmé. Alors que le monde n’ avait d’yeux que sur ce qui se passait à Ghaza et ailleurs dans les territoires palestiniens occupés, les responsables de l’entité sioniste s’apprêtaient à accueillir la délégation américaine, à El-Qods occupée, pour inaugurer le nouveau siège de l’ambassade américaine, après son transfert de Tel Aviv. Par cet acte, le locataire de la Maison Blanche, signe la reconnaissance américaine d’El Qods comme capitale d’Israël, largement condamnée par l’ensemble des palestiniens, musulmans et chrétiens et aussi par la communauté internationale, lors , pour rappel, du vote, sur cette question, par l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) le 21 décembre 2017, en réaction à l’annonce faite auparavant par Trump, sur le déplacement en question de la représentation diplomatique américaine. Si en décembre, le président américain a dépassé la ligne rouge, par son annonce en question, hier, en procédant à l’officialisation du dit transfert, Washington a signé la fin de son rôle dans le conflit israëlo-palestinien, outre qu’elle a fait tomber le masque qu’elle portait, tout au long du rôle qu’elle jouait, dans son traitement du conflit israëlo-palestinien, affichant au grand jour, depuis décembre dernier, son alignement et son soutien , à l’occupation israélienne de la Palestine. Alors que le premier ministre de l’entité sioniste accueillait la délégation américaine, composé de près de 300 personnes, à leur tête le président américain, à la cérémonie de l’inauguration de la nouvel ambassade des États-Unis, à El-Qods occupé, laquelle cérémonie n’a pas enregistré la présence des ambassadeurs de pays accrédités à Israël, dont notamment les pays membres de l’Union européenne, l’actualité à travers le monde, a été dominé, par l’impressionnante manifestation des palestiniens de « La Grande Marche du Retour» et l’usage par l’entité sioniste de ses lourds moyens militaires, pour stopper les pas du peuple palestinien, marchant pour embrasser les terres de ses ancêtres, dont El-Qods, «demeurant capitale de l’État palestinien scandaient, hier, les marcheurs palestiniens. De Ramallah à Ghaza, des territoires palestiniens occupés et des terres palestiniennes de 1948, la voie des Palestiniens n’a cessé, depuis fin mars dernier, de retentir, jusqu’à hier, et qui se poursuivra, selon les palestiniens, les semaines à venir, pour faire valoir leurs droits légitimes, dont le droit d’exister. Rappelons que depuis le début de l’Intifada des palestiniens en 2000, plus de 1000 martyrs depuis cette date à ce jour, et hier, ils étaient plus de 30 à tomber en martyrs pour que vive la Palestine, son peuple et El Qods, capitale de l’État palestinien souverain et indépendant.
Karima Bennour
FAFA BENZERROUKI SID LAKHDAR, PRÉSIDENTE DU CNDH, SUR LA COLONISATION ISRAéLIENNE:
«En plus de la Palestine historique, elle spolie aussi les terres de la Syrie et du Liban»
L’Algérie a réaffirmé à Amman (Jordanie) son soutien indéfectible à la cause palestinienne en plaidant pour la solution à deux États et en soulignant la situation déplorable des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens. Réaffirmant sa position de principe de soutien au peuple palestinien dans son droit à recouvrer sa liberté, Fafa Benzerrouki Sid Lakhdar, Présidente du Conseil national des droits de l’Homme algérien (CNDH) et Présidente du Réseau arabe des institutions nationales des droits de l’Homme, a appelé à œuvrer «pour permettre au peuple palestinien d’exercer ses droits historiques spoliés et établir un État indépendant sur ses terres avec El Qods comme capitale» lors de la conférence, consacrée à l’état des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens, tenue samedi dernier, à Amman, en Jordanie. Soulignant que les Palestiniens «ont subi depuis un siècle une série de massacres visant à altérer la composante démographique de la Palestine et à oblitérer l’identité de son peuple, notamment par la profanation des lieux sacrés et des wakfs islamiques et chrétiens, elle dira que la colonisation israélienne «ne s’est pas limitée à la spoliation de la Palestine historique mais a également touché, après la guerre de 1967, les terres des pays voisins: la Syrie et le Liban», a ajouté la responsable algérienne.
K. B.