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Alors que 465 000 erreurs ont été recensées au BEM et en 5e : Les élèves face à des difficultés d’apprentissage

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La ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit, a indiqué que plus de 400 000 erreurs avaient été recensées, lors des examens nationaux du BEM et de la 5ème. Cette évaluation réalisée sur les copies des élèves, aurait clairement démontré que ces derniers avaient une maîtrise insuffisante des compétences nécessaires pour affronter les défis du 3ème millénaire. S’exprimant, hier, à l’ouverture d’une journée parlementaire sur la réforme éducative et les alternatives pédagogiques à l’APN, Benghebrit considère que la scolarisation n’est pas forcément synonyme d’apprentissage, car bien que le nombre d’élèves scolarisés ait atteint 9,5 millions, le niveau quant à lui est loin d’être satisfaisant. D’après la ministre, ce constat est la résultante de différentes évaluations menées sur le terrain dont l’analyse des résultats obtenus lors des examens nationaux du BEM et de la 5ème ayant permis de recenser 465 000 erreurs. L’analyse, également, des résultats des élèves algériens aux évaluations, enquêtes et olympiades régional et internationale, et enfin des enseignements tirés de la consultation nationale sur les pratiques d’évaluation, qui ont impliqué plus de 320 000 enseignants des cycles primaire et moyen. pour Nouria Benghebrit ces évaluations ont clairement démontré que les élèves ont une maîtrise insuffisante des compétences nécessaires pour affronter les défis du 3ème millénaire qui sont les compétences cognitives ou liées à l’apprentissage comme la pensée critique, la créativité, la coopération, et la communication, et les compétences littéraires comme l’information, les médias, la technologie, et enfin les compétences liées au quotidien dont la flexibilité, l’initiative, la sociabilité, la productivité et le leadership. En termes plus clairs, la première responsable du secteur de l’éducation affirme que «nos élèves ont des difficultés d’apprentissage. Leur niveau est faible en mathématique, en culture scientifique et en compréhension de l’écrit». Bien qu’en admettant que nos élèves n’occupent pas les premières places au classement mondial, la ministre a tenu à souligner, toutefois, que notre systeme éducatif n’a pas bénéficié des meilleures conditions pour avancer aussi vite que les autres systèmes à travers le monde. Elle a rappelé, à ce propos, la décennie tragique qui a ciblé en premier lieu les institutions publiques dont, en tête, l’école puis l’instabilité chronique qui a frappé le secteur de l’éducation pendant une autre décennie, faisant perdre aux élèves 2 années d’apprentissage. Pour la ministre, ce rappel n’a pas pour objectif de se décharger de toute responsabilité mais plutôt d’expliquer que la responsabilité est commune. Cet état de fait, poursuit, Benghebrit, a conduit le MEN à prendre une série de mesures qui s’attaquent en profondeur aux problèmes relevés, à travers un système de normalisation qui concerne l’apprentissage, l’évaluation, la formation, et la gouvernance appelé «MARWATTT». Ce programme précise les standards internationaux d’enseignement-apprentissage des différentes disciplines scolaires, dans l’optique de la formation d’un citoyen algérien moderne, capable d’exploiter les acquis scolaires au service du développement de son pays, a expliqué Benghebrit. Intégrant tous les aspects concourant à l’amélioration des performances des élèves, cette approche systémique permettra, précise la responsable, un rééquilibrage qui donnera lieu à une nouvelle approche de la progression des apprentissages fondamentaux dans le domaine de la compréhension de l’écrit, de la culture scientifique et de la culture mathématique sur la base de compétences nécessaires au 21ème siècle.
Ania Nait Chalal

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