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ALI MAHMOUDI, À PROPOS DE L’ORIGINE DES INCENDIES : « 85 % sont de cause inconnue »

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Pour connaître l’origine des feux qui ravagent des milliers d’hectares chaque année, le directeur général de la DGF, Ali Mahmoudi, a fait savoir, hier, « qu’un programme de coopération avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), financé par l’ambassade du Japon, a été lancé en 2019 ».

Selon lui, « cela va nous permettre d’étudier les causes exactes de ces départs de feu, car a-t-il souligné, « jusqu’à preuve du contraire, dans les pays de la rive sud de la méditerranée, notamment en Algérie, 85 % des causes des incendies sont de cause inconnue, ce qui n’arrange pas les choses ».
S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale chaîne III, mahmoudi a indiqué que pour cette année, la direction générale des Forêts (DGF) s’est dotée de 80 véhicules de lutte contre les incendies, alors qu’elle dispose de 407 postes de vigie, là où sont surveillés les départs de feu, de 478 brigades mobiles et de 2 820 points d’eau aménagés et préparés pour le ravitaillement pour d’éventuels feux de forêt. Dans ce sens, le responsable a précisé que ce renfort a permis de constituer 10 nouvelles colonnes mobiles. « Ce qui nous donne actuellement la moyenne d’une colonne pour deux wilayas, en attendant d’atteindre une colonne par wilaya », a-t-il ajouté. L’invité a fait savoir, d’autre part, que les incendies volontaires se répandent de plus en plus sur le territoire national, puisqu’à peine 20 jours depuis le début de la campagne de lutte contre les incendies, 144 feux de forêt ont été enregistrés à travers le pays, détruisant 381 hectares d’arbres forestiers. Le fait saillant de ce premier bilan, a-t-il dit, c’est que la seule localité de Gourara, dans la wilaya de Tipasa, a enregistré 26 départs de feu. « Ce qui nous oblige de dépêcher la directrice de la protection des forêts pour aller s’enquérir de la situation », a-t-il ajouté. Contrairement aux années précédentes, cette année les feux de forêt ont touché même le sud du pays, puisque, a-t-il révélé, «nous avons déjà enregistré trois incendies, dans la wilaya d’Illizi, qui ont ravagé plus de huit hectares, ce qui est énorme pour cette région désertique. Il y a aussi la vallée du M’Zab qui a brûlé. « C’est un phénomène nouveau auquel on assiste depuis le début du mois de juin », a-t-il ajouté. À la même occasion, Mahmoudi a évoqué le problème de désertification, en précisant : « nous avons un projet de reprise du Barrage vert sur la base d’une étude qui a été élaborée par le Bureau national des études pour le développement rural». Il a estimé que, cette fois-ci, « c’est une version améliorée du Barrage vert vu que le volet économique a été pris en charge». « Nous fondons beaucoup d’espoir sur l’Office de développement de l’Agriculture saharienne (ODAS) pour la concrétisation de ce projet », a-t-il conclu.
Ania N. CH.

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