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ALI HAMANI, PDT DE L’APAB, AU «COURRIER D’ALGÉRIE» : «Le producteur algérien de boissons doit être protégé !»

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Pour aborder la question de la taxe et des conditions supplémentaires imposées sur l’importation des boissons sur le marché algérien, nous avons sollicité, hier, le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani, afin de parler de cette mesure, qui vise, faut-il le noter, à protéger la production et le produit fabriqué localement.

Contacté, hier, par téléphone, le président de l’APAB nous a indiqué que « 98% des boissons que nous consommons sont fabriquées localement, dont certains produits nécessitent une protection », dit-il. « Pour les boissons, il n’y a pas beaucoup de produits qui sont importés, donc je ne sais pas si ça vaut la peine d’imposer une taxe ou non», affirme-t-il. Plus loin, ces taxes et les lourdes conditions imposées par l’État sur les boissons importées rendent ces produits plus chers, Ali Hamani a fait savoir que «ce sont les services du ministère du Commerce ou ceux des Douanes qui ont des statistiques à ce propos.» Tout en enchaînant qu’«il y a un grand travail pour lequel tous les opérateurs économiques sont interpelés», il soulignera que «le problème de fond en Algérie, c’est qu’il n’y a pas d’organisation des filières. S’il y a une organisation par filière, chaque filière peut développer des démarches spécifiques.
En outre, dans le sillage des exportations, Ali Hamani a critiqué la restriction des importations par le gouvernement, en instaurant une liste de marchandises interdites d’entrée sur le marché algérien; ce qui a conduit, d’après lui, certains pays à adopter le principe de réciprocité. Dans cette optique, il a signalé que «si nous sommes traités de la même manière et que nous voyons nos produits interdits d’importation par d’autres pays, nous ne pouvons pas protester, puisque l’Algérie est la première à adopter de tels systèmes», ce qui devrait obliger, selon lui, «ceux qui prennent de telles décisions à réfléchir avant de les imposer, et à prendre des choix plus flexibles», nous dira le président de l’APAB. Il enchaîne : « cette réciprocité serait d’autant plus dommageable aux producteurs algériens de boissons qui exportent vers l’Europe où leurs produits exportés contenant des intrants agricoles sont déjà pénalisés par une taxe supplémentaire. C’est pour cela que nous avons dit qu’en matière de droits additionnels, il faut faire très attention aux exportations», précise-t-il.
Med Wali

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