Accueil ACTUALITÉ Ali Benflis en conférence de presse : «la révision de la Constitution...

Ali Benflis en conférence de presse : «la révision de la Constitution n’est pas une priorité»

0

Après l’obtention de l’agrément du parti Talaie El-Houriet, son chef de file, Ali Benflis, a assuré, hier, que sa formation politique compte peser sur la scène nationale, à travers des activités et des actions de proximité avec les citoyens de l’ensemble des communes du pays.

A court terme, le parti de l’ex-candidat à la dernière présidentielle compte s’acquitter des tâches jugées prioritaires pour cette formation politique, sur fond de la teneur des dix résolutions et du programme adoptés, lors de son congrès constitutif de juin dernier. Lors de sa première conférence de presse qu’il anime après l’obtention de l’agrément de son parti qui s’est formé dans la dynamique politique de la dernière présidentielle, l’ex-chef du gouvernement a assuré hier que son parti œuvrera à «renouer» le dialogue politique avec le citoyen. C’est par la mobilisation des 30 000 militants et militantes que dénombre cette formation politique, à ce jour, selon notre interlocuteur, que le parti compte mener son action et ses activités à travers le pays, assurant que ce chiffre doublera pour atteindre 60 000 militants». Cette mobilisation a été possible et continuera à l’avenir, car, explique Ali Benflis, «nous sommes porteurs d’une alternative, qui est notre programme socio-écnomique et politique» et donc «un projet de société», a-t-il déclaré. Ce qui semble être une réponse, notamment au secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Outyahia, qui a déclaré, samedi dernier, que les partis de l’opposition «n’ont pas d’alternative», en animant une conférence de presse. À moyen terme, le parti d’Ali Benflis se penchera sur les questions organiques du parti, après l’obtention de l’agrément, notamment la désignation des responsables du parti au niveau des structures de base et des membres du secrétariat national. Ce qui se fera sur fond du cours de l’actualité nationale et aussi dans l’objectif, précise Ali Benflis, «d’une meilleure mobilisation politique du citoyen pour que celui-ci renoue avec la vie politique», a fait savoir notre interlocuteur. Sur le plan d’action du parti TEH, celui-ci porte sur cinq principaux axes. L’action politique de proximité, la mise en place des représentations locales permanentes du parti sur la base du principe électif, l’organisation de l’opération d’adhésion au parti, l’installation du secrétariat national selon les statuts du parti et, enfin, la mise en place du centre d’études politiques, économiques et sociales qui fera office de Think Tank du parti. Pour le président de Talaie El-Houriyet «aujourd’hui est un autre jour», a-t-il déclaré, avant de poursuivre «une étape s’achève, une autre commence», soit 14 mois d’attente pour l’obtention de l’agrément, lequel délivré, la semaine passée, ouvre la voie à ce parti d’activer en toute légalité. La future phase «sera plus exigeante, plus déterminante et plus chargée avec de lourdes responsabilités», a affirmé hier Ali Benflis, qui n’a pas manqué à cette occasion de s’exprimer sur les questions brûlantes de l’actualité. L’ex-chef du gouvernement, en parlant de la révision de la Constitution, s’interroge: «Est-ce que c’est une préoccupation du citoyen aujourd’hui ?» et d’exprimer ses vives inquiétudes sur la crise économique du pays, considérant que les dernières mesures prises par le gouvernement ne répondent pas aux exigences et aux questions générées par le recul des recettes pétrolières, avec la chute du prix de l’or noir, qui va perdurer. Pour la mesure relative à la bancarisation de l’argent de l’informel, qui, a rappelé Ali Benflis, «constitue une fraude fiscale», il appelle à un débat national sur cette mesure. Et d’ajouter sur la bancarisation de l’argent informel que cette question a fait l’objet de débat ailleurs, dans des pays développés, à l’issue duquel «le taux d’intérêt a été fixé à pas moins de 20%, voire 30% dans certains pays», indique-t-il, «alors que chez nous ce taux a été fixé à hauteur de 7%». Pour notre interlocuteur, la situation du pays est certes difficile, au regard de «la dépendance de notre économie au secteur des hydrocarbures», mais aussi de la situation politique «critique» du pays. Préconisant la solution d’aller sur la voie «de l’édification d’un État de Droit, seul garant de la solidité et la force des institutions du pays».
Karima Bennour

Article précédentBoudiaf ferme une clinique privée à Aïn Beida
Article suivantIl appelle à l’implication des partenaires sociopolitiques : Menasra plaide pour une quadripartite

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.