Entre l’Algérie et le Qatar tout baigne dans tous les domaines ou presque ! Tout le monde conviendrait que les relations entre les deux pays ne datent pas de la dernière pluie. Mais les liens diplomatiques se sont raffermis dans le contexte d’une crise complexe dont l’événement s’est déroulé entre 2017 et 2021. Notamment, lors de la crise du CCG (Conseil de coopération du Golfe) qui avait vu Doha étouffée par le blocus imposé par ses « frères » et « voisins » de sang. À l’époque, l’Algérie n’avait pas marché dans la combine. Bien plus qu’elle avait œuvré pour la résolution du problème du Golfe par le dialogue. Ce précédent politique a tracé la voie d’une relation de confiance basée sur la convivialité et l’entente mutuelle et la concertation. L’exemplarité de cette relation connectant deux pays malgré l’éloignement géographique a fait bien des émules parmi notre voisinage immédiat. Mais les tentatives de parasitage étaient toutes tombées à l’eau. Sur le plan diplomatique, les dirigeants des deux pays avaient effectué, de part et d’autre, plusieurs visites. Ces activités ont été suivies par d’autres au niveau gouvernemental.
Un mouvement diplomatique intense qui ne trompe pas sur l’excellence des relations et dépeint la qualité des liens. En effet, à un moment donné, on ne compte plus le nombre de fois que le président Tebboune s’est déplacé à Doha. Pareil pour celles effectuées par l’Émir du Qatar à Alger. Il va sans dire que ce cadre de confiance, mutuellement bénéfique pour les deux pays, a donné lieu, rapidement, à la mise en place de mécanismes pour la réalisation des aspirations des deux pays et celles de leurs peuples. Entendre, les nombreux accords signés entre les deux pays, aussi bien à Alger qu’à Doha. Mais antérieurement à cette nouvelle et belle page dans les relations, le Qatar a eu déjà à placer des investissements chez nous. Voyons voir de plus près ces projets d’importance stratégique. Stratégiques qu’ils touchent à la sécurité alimentaire, minière et même sanitaire pour ne citer que le gros lot.
Ce qui lui a valu la position de leader, à savoir le premier investisseur arabe sur le marché national. Pas loin qu’hier, le géant des produits laitiers ‘’Baladna’’ s’est officiellement implanté en Algérie. À Adrar notamment où cette firme mettra en place une gigantesque ferme de quelque 100.000 hectares destinée à l’élevage des vaches laitières et à la production du lait en poudre et ses dérivés. Considérant ce mégaprojet agro-industriel pour acquis, l’investissement qatari en Algérie repose sur les trois piliers cités en haut. Le Qatar en Algérie, c’est aussi, faut-il le rappeler, le méga complexe sidérurgique Algerian Qatari Steel (AQS) de Bellara. C’est également un hôpital moderne comme partenariat « algéro-qatari-allemand », d’une capacité de 300 lits, dont l’entrée en service est prévue en 2025.
Farid Guellil